Maya Miskito

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se produi sent. les patrouilles de l'A.r.M. se sont créées af'in de stopper les brutalités de la police . C'est de là que tout est parti. J'étais à Seattle à ce moment-là, engagé avec d'autres organisations i ndienn es . Je fais partie de l'A.r.M. depuis qu'en 1970 j 'ai é t é élu coordinateur pour l'Etat de Washington.

Carence de

SOÏJ;lS

médicaux

A.N ; - Nous sommes au courant de votre problème médical. L.P. : - Cela a débuté en novembre 1986. Je me réveillais avec l'impression d'être

groggy.

Toute

la

journée,

j ' avais

des problèmes de vue. je travaille dans un atelier d'art et j 'en ai parlé avec un ami. Je suis allé à l'institut médi-cal d' ici et j'ai reçu un traitement pour un rhum~ . J'ai continué à me plaindr e et un jour , à 3 heures du matin, j'ai été amené à Springfield dans le Missouri . Ils ont diagnostiqué une hémorragie derrière mon oeil et dit qu'ils ne pouvaient rien faire pour moi. Les gens qui me soutiennent ont fait appel à un spécialiste. le Dr Kim Lee, pour qu'il m'examine .· Il a dit qu'un

caillot

de

sang

derrière

mon

oeil

nécessitait un traitement au laser. Rien n'a été fait. J'essaie d'obtenir que l'on remette à mes avocats mes rapports 'médicaux afin de pouvoir être soigné , mais la procédure tra1ne. ~

De précieux soutiens ~

')It.r

: - Comment parvenez-vous à préserver votre force spirituelle? L.P. ! - Mon peuple me soutient, m'encourage à continuer . De nombreux Indiens traditionnalistes me soutiennent ainsi que des non-indiens , également. A.N . Recevez-vous la visite de Leaders Spirituels? L.P. : - On essaie d'avoir ici des Sages Lakota. D'abord ils ont été approuvés, ensui te ils ne le furent plus. Et les ~utori tés ont dit que la hutte à sudation, ici , était trop petite . Ils dirent que les Sages Lakota étaient affiliés à l'A. LM. , ce qui est faux . Billy Good Voice Elk n'est pas un membre de l'A.LM •• C'est un Conseiller Spirituel (à lire Ridge) avec lequel j'ai partagé de nombreuses cérémonies avant mon incarcération. !.:!.:. : - S'il Y avait des Conseillers Spirituels du Parti Républicain, seraient- ils autorisés à être ici? L.P. : - (riant) Je ne peux répondre à cela •••

~

: - Vous recevez un grand soutien d'U.R.S.S., avec ces dix huit millions de personnes qui o nt signé une pétition pour votre libération. L.P. : - Je suis f ier et honoré que tant de gens écrivent des l ettres en mon nom. Je sais que des jeunes. en Union Soviétique, vivent un peu comme des Indiens. j'ai des photos de là-bas montrant ce peuple. C'est comme çà que je l'ai appris. A.N . - Que ferez -vous si vous êtes libéré sur parole? L.P. : - Différentes réserves ont eml.S des voeux. Turtle Mountain, Pine Ridge, F.T. Totten, Qui me désirent sur la r é serve et qui peuvent créer un emploi pour moi. Jlai aussi la possibilité d'être libéré sur paro l e auprès de la cathédrale St John de New York . Ici je peux étudier certains de leurs artistes . Ma vision à l ong terme, c 'est d'aider les artistes sur les réserves. Actuellement, c ' est juste à l'état de projet. Le. Peuple veut que je revienne sur la Réserve. A.N. : - Que savez-vous du mouvement qui se développe au Canada, visant à obtenir votre libération? L.P. : - De nombreux membres du Parlement -soixante- ont commencé une campagne pour obtenir mon extradition vers le Canada. Il est pour moi nécessaire Que le peuple du Canada encourage les membres de son Parlement dans leur soutien de cette campagne, afin que le Gouvernement'ordonne ma libération sur ce territoire. Jim Fulton est l'un des organisateurs de cette campagne. rI faut que le peuble canadien écrive aux membres de son Par l ement. JI exhorte les gens à lutter pour leurs droits. Non, je ne s uis pas ici à cause d'activités criminelles. Je n'ai jamais été impliqué dans de telles activités . JI avais 14 a n s quand, pour la première f'ois , je me s ui s senti. : concerné par mon Peuple et je lui ai dédié ma vie entière. Si je suis libéré , je continuerai à suivre cette voie, à faire que les choses c hangent pour les Indiens; nous devons continuer à vivre comme les Nations que nou s sommes".

Demande d'extradition au Canada Le 9 Avri l, l'Association Canadienne de Soutien aux Peuples Natif's tenait une confé'rence de vingt quatre heures au Parlement à Ottawa af'in .d'attirer l' attention sur le cas de Léonard Peltier. Une requête y fut présentée, demandant aux Etats Unis de faire revenir Peltier au Canada .

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