Lakota

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Cette annonce fut faite, curieuse cOincidpnce, le jour anniversaire de la bataille de Little Big Horn. Bien que n'ayant jam~is cessé d ' exi~ter pendant la période d ' interdiction des autorités américaines, comme le prouve l'~xemple de Frank Fools Crow depuis I929, le rite de la danse du soleil se rléroule maintenant de façon régulière chaque été . Parallèlement aux cérém,:)nies ponc.tuelles, sont apparue~ l"s é " oles de survie où l'apprentissage culturel des jeunes indiens est pris en charge par leurs a1nés, ainsi C!ue les camps COm!lle ceux de "Yellow Thunder" et "Cra7.y Horse" Où se pratioue la vie traditionnelle. Malgré les retombées de l'~thno~entrisme délibéré du gouvernement américain, le retour aux traditions n'a pas pour objet de faire revivre un folklore désuet, mais est bien le signe d'une volonté de retrouver une culture dont l'hérédité n'aurait

Il

Cf)

jamais da cesser d'être,

~I========================* L'ETUVE SACREE

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La ceremonie de l'onikaghe, bien que ri te à part ent i ère, est toujours une étape préparatoire, mentale et physique, aux autres rites de la nation sioux comme l'ascèse de voyance ou la danse .du soleil. De même que les autres cérémonies, l'étuve est une représentation microcosmique de l'univers. La charpente de la loge, construi te avec une douzaine àe jeunes saules, est plantée de manière à souligner les 4 quartiers de l'univers, le foyer de l'étuve syrrbolisant le centre de la création. A une dizaine de pas est disposé l'atre où seront chauffées les pierres destinées à la cérémonie. Après avoir recouvert la charpente de peaux de bison, l'officiant entre seul dans la loge avec le calumet, en fait le tour dans le sens de la rmrche du soleil, s'assied à l'ouest et après avoir jeté des pincées de tabac aux 4 quartiers, purifie le calumet dans de l'herbe aromatique, se frotte le corps de fumée pour éloigner toute influence néfaste et vient se placer à l'est. Les guerriers pénètrent ensuite dans la loge, en font le tour de même manière et s'asseyent sur le tapis de sauge sacrée. Un assistant apporte ensuite les 5 pierres chaudes et les dépose au centre de la loge. L'homme place à l'ouest se purifie le corps dans la fumée du calumet en invoquant le ciel, la terre et les 4 directions. Opération réitérée par tous les guerriers dans la loge àchacunes des invocations. L'assistant ferme la porte de l'étuve, laissant les participants dans une complète obscurité, représentation de l'ignorance dont ils doivent se purifier. L'officiant asperge alors les pierres à l'aide d'une brindille de sauge en invoquant Wakan Tanka pour son assistance dans cette renaissance spirituelle. La chaleur étant considérablement élevée, une ration d'eau est distribuée à chacun des participants. Le calumet préparé pour la deuxième phase de la purification sera fumé en hommage aux êtres ailés et au peuple des arbres. Pendant la troisième période d'obscurité, les prières s'élèveront vers l'étoile du matin syrrbole de force et de sagesse. Les pi erres seront une foi s encore aspergées et un calumet sera de nouveau fumé. Dans la quatrième partie du rite, l'invocation ne sera pas adressée à l'une de ses représentations, mais directement à Wakan Tanka. En communion avec la création, les partièipants à la cérémonie- contribuent à la renaissance collective de la tribu. La porte de l'étuve est ouverte une dernière fois pour que les participants puissent voir la lumière de la création avec l'oeil du coeur, le regard du nouveau né. La forme des prières changent selon la finalité des rites qui suivent la cérémonie de l'onikaghe nais le but reste le même: recevoir avec humilité la bienveilllance de Wakan Tanka pour les participants et leur tribu.


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