ECOLE DE SURVIE, UNITE ET AUTO - SUFFISANCE l
Akw~.oa.on~
T~aduetion
- Fin 79 84. Vominiqu~
Ro.o~)
Notre école de la liberté, qui ap prend les traditions Mohawk ainsi que tout ce qu'il est vraiment nécessaire de connaître, commence une nouvelle année et fonctionne bien. Avec
~'automne
qui arri-
ve, l'envie est grande d'apprendre quant Il serait bon, également, de cré
à la nourriture, aux plantes médicinales et à la façon de les cultiver; ce sont
er un centre commercial sur la réserve mê
les adultes venus ici exprès qui ensei -
me; cela non plus ne plaira pas beaucoup,
gnent tout cela aux enfants et les aident
car nous apportons de l'argent aux villes
à maîtriser le savoir qui garantira leur
alentour pour l'achat de notre nourriture
futur. Skidders, le nouveau directeur de
et de nos vêtements. Lorsque nous avions
l'école a déclaré:
ouvert des magasins détaxés sur la réser-
"Les enfants sont le coeur de notre na-
ve, cela avait déjà suscité des protesta-
tion."
tions.
Ils le sont effectivement et nous tenons à remercier tous ceux qui ont permis à no
unité; Récemment, les élections des deux
tre école de prospérer ainsi. Nous vous
conseils -l'un canadien et l'autre améri-
tiendrons très régulièrement au courant
cain- ont causé des faiblesses d'ordre po
des nouveaux projets qui seront préparés.
litique. Alors souvenons-nous bien que
Que votre soutien ne cesse pas ni, dans
ces deux conseils distincts nous furent
la meSure du possible, votre participa -
imposés afin de créer des dissensions en-
tion financière;
tre nations indiennes et de mieux les do-
la survie de notre école
en dépend. L'école de la liberté, dont la voca -
~6
L'essentiel, pour nous, c'est notre
miner. Dans le cas d'Akwesasne, elles apparurent à deux
niveaux (sans parler des
tion est la sauvegarde de la langue et de
missions chrétiennes): le chômage, et la
la culture Mohawk, est donc de nouveau
passivité des gouvernements devant
ouverte; c'est bon de voir les enfants
les ravages de la pollution-dont la toute
courir, jouer puis s'asseoir pour appren-
dernière menace se nomme pluies acides-.
dre leurs leçons. Même d'âge lycéen, ils
Heureusement, il y eut prise de conscien-
fréquentent beaucvup nos écoles ici, à
ce de tout cela dès l'instant où nos con-
Akwesasne. A New York et Québec, dans
seils parlèrent de mettre au point un mo-
l'Ontario, les familles se sont pronon -
de de vie en auto-suffisance. Oui, com -
cées pour l'existence de lycées à Akwe -
ment, sinon, être certains que nos famil-
sasne: les effectifs seraient suffisants
les seront toujours nourries, vêtues et
pour que soit justifié un tel projet et
logées? Comment la vie des générations fu
nous espérons qu'il se réalisera bientôt.
tures pourrait-elle être assurée? A pré -
Les détracteurs de l'Indianité ne manque-
sent, ce sont les trois conseils qui par-
ront pas, certes, de nous taxer "d'isola-
lent de Pavenir; c'est une question de
tionnisme", mais ce n'est pas à eux que
survie. Nous devons, pour nos enfants,
viendrait l'idee de rassembler leurs en -
nous regrouper en tant que nation, cher-
fants ...
cher les moyens de parvenir à l'indépen-