Hurons Abenaki

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EPIDEMIES, FLEAUX DEVASTATEURS Si les premiers colons avaient débarqué et s'étaient d'emblée approprié les terres habitées et cultivées par les populations autochtones, ils auraient rencontré, probablement, une sérieuse oppoSltlon. Peu nombreux, ils eussent été rapidement soumis par les Natifs.

La peste, dévastatrice ... Mais, heureusement pour eux, ils trouvèrent d'importantes étendues de terres alors inoccupées .•• La raison en est qu'une épidémie dévastatrice décima ceux -ci par milliers durant les années 1616 et 1617. Les quelques survivants avaient bien assez de terres pour que le voisinage des nouveaux arrivants ne les dérangeât pas. D'après les premiers rapports, l'épidémie s'est propagée dans la population native tout le long de la côte, depuis le Cap Cod jusqu'à la rivière Kennebec, dans l'actuel état du Maine. Les seules populations connues ayant échappé à l'épidémie sont celles situées à l'ouest de Narrangasett Bay. Leur salut tint dans l'hostilité qui leur fit rompre tout contact avec leurs voisins, avant l'arrivée de la peste. Parce que les Abenaki de l'Est furent affectés, et parce que rien ne laisse supposer qu'il n'y avait pas de contacts entre certains groupes des deux zones, il est possible que l'épidémie de 1616 ait eu des effets sur les habitants originels du Vermont. Il n'y a pas eu cependant d'européen au Vermont pour l'apporter ce qui s'y est passé.

... et toutes les autres maladies européennes, mortelles.\ La maladie à l'origine de l'épidémie de 1616/17 n'a jamais été précisément diagnostiquée, mais l'on sait qu'clle a été l'une des nombreuses maladies inconnues aux Amériques avant 1492.

Ceci comprend les pestes buboniques et pneumoniques, la varicelle, le choléra, la diphtérie, la dysenterie, la rougeole la fièvre scarlatine, la petite vérole, la tuberculose, le typhus, la typhoïde et la coqueluche, toutes celles qui ont été apportées accidentellement du Vieux Monde au Nouveau par les Européens et furent parmi les toutes premières conséquences de la "découverte fl à être ressenties par les populations natives. Déjà assez sérieuses quand elles étaient contractées par des européens, ces maladies étaient absolument mortelles pour les Natifs. Pendant des siècles d'exposition, les premiers avaient pu développé des défenses biologiques conséquentes face à celles-ci. N'ayant jamais eu cette opportunité, les Natifs n'avaient virtuellement aucune résistances à ces maux. Ils les contractaient plus facilement que les Européens et très peu d'entre eux, alors, survivaient. On peut être sûr que l'épidémie de 1616/ 17 n'était pas la première à causer des ravages parmi les Natifs de la Nouvelle Angleterre. Au Mexique, où les Espagnols tinrent davantage de notes que ne le firent les Hollandais, les Français et les Anglais plus au Nord, on sait que ces maladies européennes causèrent une réduction de 90 % dans les populations natives en moins de cent ans de contacts. Puisque les Natifs mexicains étaient biologiquement comparables aux autres Natifs du Nord-Est américain, la même chose doit s'être produite tout Je long de la Côte est,y compris la Nouvelle Angleterre. Maints rapports le confirment.

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