Hurons Abenaki

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ORGANISATION SOCIALE ET PARENTE ;'~-"~~~, '~\.

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Il n'y a aucune raison de supposer que la mortalité infantile ait été tant soit peu plus élevée chez les Abenaki que chez les Européens à la même époque. Les bébés qui survivaient passaient leurs journées sur la planche-berceau ou dans une sorte de hamac fait de couvertures et de cordes. Il y avait probablement un certain nombre d'actes considérés COh~e bénéfiques à la bonne croissance et au développement des enfants.

Entité familiale Grandir au sein de la société occidentale des Abenaki était une entreprise plutôt aisée, nullement marquée par des rites élaborés de "transition" tels que l'on en trouve chez un grand nombre de peuples dans le monde. La naissance d'un enfant semble avoir été davantage empreinte de considérations pratiques que de principes rituels -le nouveau-né était toiletté, soigneusement emmaillotté, et placé sur la planche qui constituait son berceau. Si la mère décédait en couches ou par la suite, une belle-mère potentielle était toujours disponible en la personne d'une grand-mère, de la soeur de la mère ou du père, ou de la femme du frère du père de l'enfant, l'un d'eux devant obligatoirement appartenir au Clan fami-

Chez les communautés du Vermont, on croyait que si un enfant transperçait de' ses dents le corps d'un serpent à sonnettes sur toute sa longueur de la tête à la queue, il grandirait en ayant une dentition saine et solide.

Contes moralistes Après la petite enfance, était plutôt permissive.

l'éducation

Les enfants étaient rarement traités de façon autoritaire, ni giflés, ni fessés, nl battus. Cependant, on leur disait fréquemment des Contes moraux -ainsi le Conte de la Bête du Marais, que l'on entend appeler, essayant d'attirer les enfants qui iront se noyer dans les marais.

1 j al.

Si les deux parents décédaient, c'était habituellement le frère du père et sa femme qui prenaient l'enfant en charge. Il arrivait que le bébé meure; alors la douleur était grande, car on pensait qu'un bébé était incapable de prendre soin de lui-même dans "l'Autre Monde". Pour exprimer cette douleur, on offrait des présents aux parents du bébé décédé. Par la suite, les parents donnaient un festin pour leurs amis qui avaient compati.

La morale de l'histoire est très simple: les marais sont des endroits dangereux, ne t'en approche pas! Si l'on raconte bien l'histoire, elle est beaucoup plus persuasive pour tenir les enfants éloignés des marais que le simple fait de dire "Ne va pas près des marais!" Ceci ne veut pas dire que les enfants Abenaki ne se comportaient jamais mal. Cel~, parfois, leur arrivait bien .••

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