Cheyenne : le long hiver de Parle Rouge

Page 29

hors d'atteinte -les vents soufflant, selon eux, d'ouest en est. Ils NE COONA1SSENT PAS LES VENI'S DU MCm'ANA. Ils ne connaissent pas nos IOOntagnes. Dans les roontagnes, les vents changent. Q,le va-t-il arriver à l'herbe, à nos arbres? Je le sais, lOOi: LE VENT LES TUERA! ( ... ) Ils essaient de nous trœper, de nous intimider, de nous acheter. Au début, les Mciens ne canprenaient pas le sens d'tm bail. Ils connaissaient l'existence des ccmpagnies du charbon qui venaient nous voir pour un bail, creusaient quelques trous, nous donnaient tm gros boni puis disparaissaient .•. Personne ne nous a expliqué que l'exploitation à ciel ouvert ne se réduisait pas à creuser quelques trous d'explorations. Personne ne nous a expliqué ce qu'étaient les mines à ciel ouvert. L'avocat de notre tribu, lui-même, n'a pas été un bon conseilleur. Et, ccxrrne d'habitude, le B.I.A. nous a induits en erreur.".~,,"~,t,.,x:_~ Allen Rowland,Président tribal des Cheyennes du Nord (in "Nations indiennes, Nations souveraines" !Maspero)

"Tant que les Cheyennes du Nord vivront dans la pauvreté, la tentation sera forte de choisir la solution de la facilité et de vendre nos ressources. Nous devons par conséquent trouver des al temati ves éconaniques qui ne détériore pas notre terri toire et soient en accord avec LE M:JDE DE VIE CHEYF.J'IHIJE". ille cours de la vie hunaine se reflète dans l'eau. L'extraction du charbon engloutit tant d'eau que nos rivières vont tarir. Si les Cheyennes troquent les valeurs originelles pour de nouvelles, ce sera la fin du PEUPLE Cheyenne. ( .•. )Ce qui rassemble notre Peuple, c'est ce merveilleux pays pour lequel nos ancêtres ont lutté. Le profit pécunier est éphémère. Q,le dirons-nous plus tard à nos enfants?" Marje Sanchez, Cheyenne du Nord

"Laissez quelques-uns de nous se rendre à Washington y dire ce qu'il en est; où écrivez pour obtenir la pennission pour nous de retourner vers le Nord!... Nous ne pouvons rester ici une année de plus i nous voulons partir maintenant. D'ici tm an, i l se peut que NCX.B MJURRICN3 'l.'OlS, et il ne restera alors aucun de nous pour rentrer vers le Nord."

pour

Dull Knife en 1878 à Fort Reno et Marie Sanchez n'expriment-ils pas la même peur de VOIR LE PEUPLE S'ETEINDRE? Assurer l'avenir, en vivant Cheyenne, cela prime de beaucoup sur les idées -au demeurant fort précieuses- du militant Vine Oeloria:

Il Nous, Indiens, possédons une PHIl.Œa?HIE DE LA VIE pll.JS HUMAINE. Nous, Indiens, roontrerons à ce pays ccmnent vivre en ETRES H!J.1ATI'o5. Bientôt ce pa,ys devra repenser sa constitution, ses lois, et ce, non plus en tennes de propriété, mais d'HUMANITE. Si le PCXJVOIR R<X.k}E reste un pouvoir dans ce pays, c'est parce qu' il est IDEOLCXaQUE ... Quelles facultés suprêmes constituent l'essence de la vie hunaine? Là est toute la question."


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.