Cherokee : Ani Yun Wiya

Page 38

«VOLEZ LE NOM 1 VOUS AUREZ LE PETROLE» Austin Walker était un Indien Creek-Cherokee sans toit, sans travail, sans le sou, et qui aurait dû devenir millionnaire. Mais il n'a pas reçu l'argent qui lui était dû parce que les avocats représentant le Bureau des Affaires Indiennes l'ont plutôt mal défendu -d'une manière délibérée, disent certains •••

Dépossédé Les hommes de loi du gouvernement se sont associés à une compagnie pétrolière pour faire passer un Noir -nommé lui aussi Austin Walker- pour un Indien Cherokee. Ensuite, ils autorisèrent cet authentique Noir à signer un bail sur la terre appartenant à l'Indien Austin Walker. Et ces mêmes hommes de loi restèrent les bras croisés alors que plus d'un million de dollars de pétrole et de gaz étaient extraits de cette propriété. Ensuite, ils s'opposèrent à Walker au tribunal quand celui-ci se battit pour obtenir l'argent dû. Les problèmes de Walker montrent d'une manière éclatante POURQUOI, DANS TOUT LE PAYS, n'ont plus confiance dans les juristes qui les représentent. Walker n'est en aucune façon un cas isolé, selon "La République de L'Arizona". Dans l'affaire Blackwood comme dans l'affaire Walker, des hommes de loi fédér&ux ont essayé de forcer les Indiens à signer un bail sur le pétrole et le gaz qui, manifestement, n'étaient pas dans leur intérêt. Le combat de Walker commença en 1983, quand une petite compagnie pétrolière, "Bristow Resources Inc" essaya d'obtenir un bail d'exploitation sur des terres riches en pétrole attribuées aux Indiens, au sud-ouest de Tulsa. Walker, le propriétaire, vit à Black Gum, à environ 80 miles de ces terres. Les officiels du B.I.A. dirent qu'ils n'avaient pu trouver Walker, mais ils trouvèrent un Noir du même nom à Sapulpa. Un juge de district "reconnut" officiellement ce Noir comme étant un Indien Cherokee/Creek le 10 février 83 .• Une fois qu'il fut ainsi "reconnu", la Cie Bristow lui versa 4 000 dollars pour le bail sur la propriété ••.

38

Profitant de ce bail "bidon", la compagnie fora et exploita un filon de gaz et de pétrole pour 1,3 million de dollars. Phil Elias, propriétaire de la Cie ne put être joint, mais son comptable, R. Osborne, déclara "que Britow Cie ne ferait aucun commentaire puisque l'affaire était en cours d'instruction." En 1983, Walker -l'Inctiense rendit au bureau du BIA pour toucher environ 80 dollars de location de la part d'un éleveur de bétail. Mais il découvrit alors que Rex Herren, appartenant au bureau de l'avocat régional pour le Département de l'Intérieur, avait annulé cette location du droit de pâture. Walker appela le bureau, et Herren -qui avait représenté le BIA le jour où le Noir Walker avait été "certifié" indienlui dit de venir à Tulsa. Walker s'y rendit -en auto-stop-, présenta tous ses documents •.• Chose qu'on ne demanda jamais à Walker-le Noir, selon ses propres dires. La venue de Walker l'Indien déclancha une avalanche de coups de téléphone. Au cours de ces appels, les avocats de la Bristow parlèrent de trois puits de pétrole : la compagnie se retrouvait avec des forages importants en des terres sur lesquelles elle n'avait aucun droit Elle envoya alors veta Germane, une employée, pour persuader l'Indien de signer un bail authentique. Celui-ci n'avait pas de maison, pas d'argent et,selon le tribunal, vivait dans la voiture de son cousin. Germane offrit 500 dollars à Walker pour qui, c'était clair, "cet argent achetait son engagement à accepter un bail". Ensuite Germane dit à Walker que Bristow Resources lui payerait 4000 dollars contre les droits d'exploitation -somme infime en regard de la valeur réelle de la propriété. "Je ne savais rien du tout sur le gaz et le pétrole, à cette époque, et j'étais fauché; alors 4000 dollars, ça semblait être tout l'or du monde, pour moi, "dit walker au journaliste de "La République". "Alors j'ai dit: Bien sûr que je signe ••• "


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.