Colonies françaises

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( 71 ) EXISTANT A LA MARTINIQUE EN D É C E M B R E

OBSERVATIONS DES

SUR

L'INSTRUCTION

RELIGIEUSES

ET

1845.

OBSERVATIONS

MAIRES

ÉLÉMENTAIRE DANS LA COLONIE.

DE

L'ADMINISTRATION

COLONIALE.

Il n'existe aucune autre institution gratuite à l'usage des enfants libres et esclave» , que les écoles de frères et de sœurs. Un établissement est formé dans chacune des paroisses du Fort et du Mouillage pour les garçons, et un seul pour les filles. Ces trois institutions sont exclusivement fréquentées par les enfant» do couleur libres ; néanmoins les esclaves n'en sont pas exclus, et dans celle du Fort il s'en trouve deux qui sont confondus avec les enfants libres.

Outre ces trois institutions , la villa de Saint-Pierre possède pour les enfanta blancs : un pensionnat pour les garçons et deux pour les filles, savoir : L'institution de Sainte-Marie formée par une association de pères de famille; Le pensionnat royal de Saint-Joseph; Celui de Madame Mongenot. Il existe à Saint-Pierre deux institutions pour les enfants de l'ancienne classe de couleur. L'une est tenue par M. Testu pour les enfants du sexe masculin. L'autre institution est dirigée par M Miot, et est fréquentée par les jeunes filles.

Il n'existe dans la commune du Carbet aucune sorte d'écoles gratuites on non. Quelques enfants, appartenant à la population libre, profitent seuls du voisinage de la ville de Saint-Pierre, et y vont chaque jour aux écoles gratuites tenue» par les frères de Ploërmel. 11 serait difficile d'en déterminer le nombre , parce qu'ils ne se rendent pas régulièrement aux écoles, et que tel qui s'y est rendu pendant un ou deux mois, n'y va plus les deux ou trois mois suivants.

L'instruction religieuse se fait à l'église deux fois la semaine par M. le curé, qui y donne tous ses soins aux libres et aux esclaves de cette localité.

Les moyens d'enseignement moral et élémentaire mis gratuitement à la disposition de la population libre et esclave se bornent aux instructions religieuses répétées plusieurs fois la semaine, surtout les jours de dimanche. Il n'existe point de particulier tenant école. Le nombre d'enfants libres admis aux instructions est de 50 environ, et celui des esclave» do 100.

11e

A différentes époques on a cherché à installer quoiques petites écoles à la Case-Pilote. Toute minime qu'était la rétribution, soit insouciance ou pauvreté, ces écoles ont été si peu fréquentées et les maîtres si mai payés , qu'elles n'ont pu se soutenir.


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