Colonies françaises

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GUADELOUPE.

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Le n o m b r e d e s i n d i v i d u s d u sexe féminin est d o n c de m o i t i é e n sus p l u s c o n s i d é r a b l e q u e celui des i n d i v i d u s d u sexe m a s c u l i n . L e n o m b r e des h a b i t a t i o n s o ù se s o n t fait r é g u l i è r e m e n t , e n 1 8 4 1 , le cat é c h i s m e et des i n s t r u c t i o n s m o r a l e s et r e l i g i e u s e s , s'est élevé à 1 9 2 . Le n o m b r e t o t a l des h a b i t a t i o n s d e la G u a d e l o u p e é t a n t d e 2 , 5 2 6 ( 1 ) , le catéchisme et les i n s t r u c t i o n s m o r a l e s et religieuses se s o n t d o n c fait r é g u l i è r e m e n t s u r le t r e i z i è m e environ d e s h a b i t a t i o n s ; e t , s u r les 1 9 , 4 7 4 noirs c o m p o s a n t les ateliers r é u n i s d e s 1 9 2 h a b i t a t i o n s , 1 5 , 4 6 2 o n t été p r é s e n t s aux i n s t r u c t i o n s .

er

D a n s u n r a p p o r t , en d a t e d u 1

décembre

1841,

adressé a u g o u v e r n e u r

Rapport du Pré-

d e la G u a d e l o u p e , et q u i accompagnait le Relevé d o n t o n vient d e d o n n e r le fet apostolique de la r é s u m é , le préfet apostolique d e la colonie s'exprime ainsi s u r les dispositions Guadeloupe, en date m o r a l e s et religieuses d e la p o p u l a t i o n locale : «Les résultats que ce document constate sont très-satisfaisants ; le nombre des habitations sur lesquelles a lieu l'instruction religieuse s'est notablement accru. Il n'en est plus une seule dans toute la commune de la Basse-Terre qui ne reçoive périodiquement la visite du prêtre. On peut en dire autant des trois paroisses sous le vent de l'île. Aux Trois-Rivières, les principaux propriétaires mettent leurs ateliers à la disposition du curé toutes les fois qu'il se présente. A la Capesterre, l'une des communes les plus considérables de la Guadeloupe, l'instruction n'avait été demandée sur aucune habitation: tous les maîtres la réclament aujourd'hui, et le ministère d'un seul prêtre peut à peine suffire à leur empressement. « Deux chapelles provisoires ont été érigées, l'une à Sainte-Rose, l'autre au Lamentin, et réunissent, à certains jours de la semaine, la population assez nombreuse des habitations voisines. En général, les dispositions des habitants, surtout à la Guadeloupe proprement dite, semblent devenir de jour en jour plus favorables à la propagation de l'instruction religieuse parmi les noirs. Si ceux de la Grande-Terre ne se montrent pas animés d'un aussi bon esprit, on ne pourrait sans injustice en rendre solidaires les prêtres des paroisses. Ils font ce qu'ils peuvent pour que leur ministère soit agréé sur les habitations ; mais leurs efforts viennent échouer devant le mauvais vouloir de la plupart des maîtres, qui regardent l'instruction religieuse des noirs comme un moyen politique mis en œuvre pour préparer les voies de l'émancipation, et q u i , dans cette pensée, ne voient pas avec moins de répugnance la visite du prêtre que celle du magistrat. ( 1 ) Chiffre fictif en partie à cause des doubles emplois causés par le grand nombre des habitations où plusieurs cultures sont exploitées simultanément.

du 1er décembre

1841.


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