Rapport au Président : États Généraux de Guyane

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Ce qu’ils attendent, c’est « que la santé des Guyanais soit vraiment prise en compte, au-delà de signer des protocoles ou de sortir des documents, les particularités de chaque bassin doivent être prises en compte, arrêter le stade des constats et mettre en place des actions concrètes ».

« Tout est dit depuis 20 ans : le protocole d’accord de 2001 sur la création d’un CHU. Que les politiques mettent les piliers nécessaires pour que tout le monde puisse avoir les moyens de la santé avec les particularités de la Guyane ». Ils évoquent plusieurs points : 

Rencontres avec le maire de Saint-Georges, pour faire suite au protocole d’accord de 2001, et bientôt celui de Maripasoula puisque tout dépend des volontés politiques. « Mais les maires ne sont pas associés aux instances qui gèrent les choses de la médecine ». « L’annonce du président Macron qui ne veut pas d’un hôpital à Maripasoula sous sa mandature, alors qu’un protocole a été signé depuis 2011 sur ce point, qui engage le gouvernement à construire un hôpital à Maripasoula, et un poste de santé ne peut pas être suffisant puisque géré seulement par une infirmière-problème de glissement de tâches ».

Madame Saïd, mettra l’accent sur le cadre général et interrogera :

« Que doit-on mettre immédiatement en place en termes de professionnalisme ? Il nous faut des spécialistes, il faut que nous allions vite Quelles structures de formation pour avoir de professionnels locaux y compris pour les spécialités : cadres de santé, sages-femmes, puéricultrices ? Sur la rencontre avec le maire de Saint-Georges, elle n’a pas été enrichissante, malgré les deux déplacements et le maire a expliqué qu’il n’est pas associé aux réunions diverses de programmation dans le domaine de la santé. Le cadre de nos rencontres avec les différents acteurs, c’est la technicité à apporter que les politiques mettent les compétences, les synergies nécessaires pour faire naitre le CHU Nous devons être aujourd’hui, ensemble, en capacité de faire émerger quelque chose pour la santé en Guyane ». Madame Catherine Léo, élue à l’assemblée de Guyane, Déléguée à la santé :

« La CTG est le financeur de l’IFSI (1 625 000 €). Un bilan, un état des lieux a été réalisé et la situation est alarmante, car en l’état l’IFSI ne devrait pas avoir son agrément. Je suis infirmière, rien n’a bougé depuis 34 ans, j’ai été formée dans cet établissement. Un audit est en cours pour les dotations. Le matériel vient des lions clubs, des collectes d’étudiants, ce qui semble anormal. Il n’y a plus de directeur de soins, par manque d’anticipation de remplacement. La qualité de la formation en prend un coup puisque ni locaux, ni moyens pédagogiques (au total 300 étudiants dans des locaux insalubres). Il faut dépasser le constat et travailler. Des bungalows ont été installés en urgence par la CTG »

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