Rapport au Président : États Généraux de Guyane

Page 96

 

  

 

« L’établissement créé est déjà déficitaire à cause des indemnités de licenciements, des sommes importantes pour ceux qui ont décidé de partir Pas de faculté de médecine ce qui donne un appel d’air aux « chasseurs de primes » ; des médecins, pour lesquels la santé n’est pas au cœur de leur préoccupation. Est-ce une volonté d’attirer ce genre de personnes ? Des moyens qui sont monnayés aux frais de l’établissement alors que ces avantages pourraient être mis au profit des médecins locaux Turn-over important sur le personnel infirmier et aide-soignant : Pérenniser les personnels locaux Les soins comme l’ophtalmologie au CHK sont réalisés par deux médecins, en ambulatoire, de Cayenne qui viennent deux fois par semaine faire des opérations, mais les consultations sont à Cayenne et les patients doivent s’y déplacer. Autant d’anomalies de nature à pénaliser les gens. Demande de construire un EHPAD à Sinnamary qui a été validé par la Ministre Créer un établissement de soins de suite et de réadaptation : « un établissement d’accueil pour des soins allégés suite à une hospitalisation et qui serait financé par la dotation globale et non financé par la comptabilité de l’acte, ce qui est plus facile en termes de gestion ». 36

Monsieur Éric Miatti, éducateur, personnel CHAR, secrétaire général CFDT-CDTG a rappelé que le personnel syndical toute l’année 2016 a beaucoup œuvré pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation du CHAR. Les nombreuses réformes mises en œuvre, manquaient selon nous de pertinence pour le CHAR. Les personnels ont été contraints d’appliquer par exemple le GHT-groupement territoire hospitalier. Il a corroboré les propos de Guy Frédéric « Nous sommes tous responsables », car selon lui à l’époque l’ARS n’a pas « joué son rôle ». La situation du CHAR n’a cessé de se dégrader sans que personne n’ait eu la volonté de l’arrêter. Financièrement, matériellement, humainement, tous les leviers étaient impactés, le CHAR était au rouge. Après les actions de 2016, il y a eu un changement de direction et la venue d’une mission de l’IGAS, car ce qui avait été demandé était un audit sur la situation réelle de l’hôpital. 

   

Un problème réel subsiste sur la gestion de la tarification à l’acte, la T2A, et pour nous si ce problème n’est pas réglé nous allons être obligés d’aller tous les deux ans, tous les quatre ans, quémander au national, pour refaire surface. Soucis avec la situation géographique et les migrants qui font exploser les comptes. En termes de contrôle, actuellement nous souffrons de transparence au niveau de la direction de l’hôpital. Nous traînons un boulet qui est celui de la créance des fournisseurs et des entrepreneurs qui ont travaillé pour le CHAR. Il doit être réglé une fois pour toutes. Un service a un budget, mais l’hôpital n’a pas les moyens en trésorerie et le colmatage ne suffit plus.

Le syndicaliste a précisé que les États Généraux « doivent amener un mieux-être, mais pour cela nous devons avoir le courage de regarder la réalité en face », car de vrais problèmes existent à l’hôpital, et que c’est dans ce cadre qu’un préavis de grève a été déposé en mars avril 2017. Éric Miatti a souhaité également attirer l’attention de tous, sur le fait que « le langage n’est parfois pas clair et réclame qu’il le soit désormais ». « En mars avril 2017, nous avions demandé que l’État verse en

36 Explication de l’ARS

98


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.