Rapport au Président : États Généraux de Guyane

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III-DÉBAT ET PROPOSITIONS DE LA COMMISSION N°4 ET FOCUS « LA SANTÉ DANS LE PROJET GUYANE » :

PRÉVENTION, SOLIDARITÉ SANTÉ, MÉDICO-SOCIAL, FAMILLE, ENFANCE EN DANGER

Les États Généraux dans le domaine de la Santé, du Médico-social, et de l’offre de soins ont entendu de nombreuses parties, mais hélas, n’ont pu, malgré la volonté exprimée, entendre tous les acteurs. Nonobstant les douze mois écoulés depuis la mobilisation historique de mars avril 2017, la santé en Guyane est en crise, mettant en péril la sécurité sanitaire à garantir à la population. C’est dans ce contexte que s’est déroulé le débat sur le Projet Guyane. Le débat a pris acte des revendications pour la santé et le social, portées en mars avril 2017 par l’intersyndicale du CHAR, le CMCK, la CRSA, le CHOG, le collectif famille jeunesse en danger, la plateforme santé, les revendications « pour les jeunes en grande difficulté sociale et professionnelle », la lettre ouverte des délégués régionaux de NEXEM employeur de 930 salariés en Guyane, le programme d’action pour traiter la santé en Guyane du Docteur Rollin Bellony, le préavis UTG-de la Caisse Générale de Sécurité Sociale, des revendications de l’association SRDT Santé et Respect des Droits pour Tous, les revendications de l’intersyndicat de l’ARS CFE-CGC, UTG, UNSA, la motion du collectif des praticiens du centre hospitalier de Cayenne.

NOTE DE CADRAGE ET ENJEUX DE LA COMMISSION N°4 La santé est nécessaire au bien-être. Le nombre de médecins par habitant est inférieur de moitié à la moyenne nationale, les bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME) représentent plus de 10% de la population, l’accès aux soins est complexe pour la plupart des habitants. Une action forte en direction de la santé est essentielle. S’il est acté qu’un centre hospitalier universitaire (CHU) sera créé, c’est plus globalement, l’organisation des soins sur le territoire qu’il s’agit d’améliorer. Au cœur des revendications de la population, la question de la santé ne peut passer uniquement par une question de moyens matériels ou humains. En effet, face aux enjeux de santé que représente l’immigration, une montée en charge est nécessaire. Les flux importants affectent le système de santé dans son ensemble. Plus grave, le secteur privé est encore trop peu présent sur le territoire, allongeant considérablement les prises en charge chez les médecins libéraux. C’est ainsi l’ensemble du secteur de la prévention et des soins qui doit être réorganisé, adapté et renforcé. L’organisation, et la prise en charge des soins sur le territoire est à repenser intégralement. En effet, le nombre de séjours en Médecine Chirurgie et Obstétrique (MCO) va augmenter de près de 53% d’ici 2030. Les projections doivent prendre en compte le sous-équipement de la Guyane en places et lits hospitaliers.

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