Rapport au Président : États Généraux de Guyane

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que cette fois-ci il n’aura pas perdu son temps à impulser une dynamique, avant de déplorer une organisation pas assez dans la proximité. Un point de démographie vient enrichir le débat sur la question particulière du rajeunissement de la parentalité, l’intergénérationnel et de son impact sur le vivre-ensemble, sur la question communautaire, dans le Projet Guyane. Autant de sujets que la jeunesse des mères, illustre. Des enfants qui deviennent parents, alors le temps générationnel est raccourci. La consultante qui prend la parole apostrophe alors les décideurs et le public « comment peut-on construire une société où le rajeunissement de la parentalité devient critique puisque les générations n’ont pas le temps de préparer et de transmettre aux autres générations ? ». La question de la politique publique appliquée dans ce domaine, celle des allocations familiales qui viennent soutenir l’action des familles pour élever leurs enfants, est pointée du doigt « On ne peut pas donner de l’argent uniquement pour élever des enfants ou repenser comment distribuer cet argent qui ne devrait être utilisé que pour le bien-être de l’enfant » Le débat s’est penché sur la santé et la formation, la fierté de pouvoir être formé chez soi, de donner l’envie aux jeunes de devenir médecins pour leur pays avec une interrogation fondamentale « Comment devenir médecin en Guyane ? » Sur la question foncière, « c’est la totalité du foncier qui est demandée afin de le protéger aussi » tout en appuyant le rôle tenu par l’ONF. Suite à la décision de l‘Accord de Guyane, le public veut savoir quelle part reviendra aux communes sur les 250000 hectares octroyés à la CTG. Il conviendrait dans ce domaine d’ « attribuer aux familles, une surface foncière, de façon à permettre à chacun de construire sa maison plutôt que les cages à poules des sociétés de construction immobilière » Sur la thématique secours aux personnes et sécurité, le public a rappelé le projet de commissariat de Saint-Laurent-du-Maroni avec du personnel local qui y travaillera, afin de créer du lien social, le centre de secours principal avec des petits centres sur la route D’autres observations ou préconisations comme la nécessité d’intégrer le SDIS dans les réflexions et les décisions qui sont prises, la vidéo protection urbaine prévue depuis quatre ans, mais qui n’a pas vu le jour, l’insécurité grandissante, les voleurs qui circulent, impunis, des citoyens braqués, ligotés…A partir de 20h, la ville livrée aux voleurs. Abordant le statut de la Guyane, un participant exige un désenclavement total de la Guyane (applaudissements du public), rappelle qu’il ne faut « pas oublier la Guyane, car nous sommes les enfants oubliés de la République, ni oublier les débats antérieurs ». À l’attention du Président présent, « Aller dire cela au Président de France. Tout était déjà dit en 1998. Depuis 30 ans rien n’avance en Guyane et ce sont les élus de Guyane qui ont mis à mal les États Généraux de 2001 et pas l’État. N’allez-vous pas bloquer le débat aujourd’hui Président ? Allez- vous laisser la parole ? Pour se développer, il faut que l’on possède la terre pour réaliser nos projets. Les devises sont basées sur l’or et avant on avait une réserve d’or en Guyane. Il faut revenir à une monnaie guyanaise, revenir à des choses prioritaires, changer de statut. Tous nos ainés l’ont dit ».

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