Rapport au Président : États Généraux de Guyane

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Les socioprofessionnels affirment que la Guyane a tous les atouts pour être un modèle de développement durable, d’où l’importance de travailler sur les moyens alternatifs, sur l’énergie. L’idée étant de drainer de bonnes énergies et de fédérer les intelligences. Ils requièrent dans le Projet Guyane la mise en place d’outils efficaces pour lutter contre le gaspillage de l’argent public, contre la spéculation foncière, contre les inégalités qui frappent le territoire. La consommation locale devra, selon eux, rester prioritaire dans les projets financés. Il conviendrait de commencer par mettre en place un comité tripartite afin d’agir sur le pilotage du plan pour travailler sur la croissance, afin qu’elle passe de 3% à 8 %. Sur le Projet Guyane, le représentant du MEDEF a rappelé qu'en 2015, l’organisation patronale a travaillé sur Guyane 204059 « Une base pour une interaction et une collaboration entre entreprises, société civile et institutions locales, nationales et internationales, sur la façon dont un futur souhaité par tous peut être réalisé » . En effet a-t-il précisé, l’ensemble des acteurs sociaux et économiques ont un rôle clairement établi pour générer un climat favorable aux affaires sur le plan réglementaire, fiscal, social, mais aussi infrastructurel. Ce rôle ne peut être joué seul. La formation, l’emploi, l’aménagement, l’insertion, la santé, l’environnement, l’intégration économique internationale, les enjeux économiques du territoire, sont autant de domaines concernés dans un moment où les citoyens et contribuables veulent être associés aux choix de développement. L’existence de méthodes participatives qui permettent de faire remonter des projets, a été soulignée.

Méthodes et projets qui émergent doivent être encouragés (ex : ilets Maloins,...) Le foncier est un frein considérable au développement et la Guyane ne doit plus restée « sous cloche ». Il a été rappelé que la Guyane ne représente que 0,7 % de l’Amazonie. Par ailleurs la gestion des forêts et du bois, devrait être gérée par une structure à créer, un pouvoir local en remplacement de l’ONF. Il est demandé la rétrocession de l’intégralité du foncier. L’EPFAG, organisme d’aménagement et de gestion foncière est pointé du doigt par le président de la Chambre d’agriculture notamment. Sa colère porte sur des délais de traitement de dossier trop longs qui ne sont pas en cohérence avec l’activité économique et la gestion des fonds européens pour l’agriculture. Une discussion autour de la création d’une SAFER en Guyane, ne fait pas l’unanimité, car cet outil serait coûteux. Il serait cependant nécessaire selon certains avis. Un participant illustre le problème foncier en citant les mesures pour leur installation en Guyane que les populations hmong, ont eues la chance d’avoir. Plusieurs points sont considérés comme majeurs dans le Projet Guyane. Parmi eux, l’importance de lisser la commande publique, de ne plus réagir dans l’urgence avec l’exigence d’une visibilité sur le long terme, aura rappelé Alain Charles, président de l’ordre des architectes qui voit également dans le développement du réseau routier un atout pour la Guyane, l’opportunité d’un projet moteur pour développer l'économie. L’aménagement des voies et réseaux divers pour les eaux pluviales peut être utilisé pour les agriculteurs, mais aussi dans les logements pour les sanitaires. Il s’agirait d’accroître ces réseaux sur tout le territoire, 59 medefguyane.fr/guyane-2040-osons-le-present

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