Rapport au Président : États Généraux de Guyane

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Enjeux :  Les élus du prochain Congrès de Guyane doivent-ils / vont-ils se prononcer OUI ou NON pour qu’il y ait une consultation de la population ?  La consultation porte sur l’évolution statutaire de la Guyane (c’est ce que dit l’Accord de Guyane)  Quel statut pour la Guyane ? (Les demandes formulées lors du débat précisent, la plus large autonomie possible, car les fléaux s’installent durablement).

Il est possible à cette étape d’identifier au moins deux groupes dans les participants aux travaux de cette commission sur la gouvernance, car les interventions oscillent entre l’une ou l’autre position. Pour un groupe, les interventions des participants consistent à persévérer dans les demandes formulées à l'État pour adapter les règles, groupe peu nombreux ou qui s’est peu exprimé. Il s’agirait d’adapter pour ce groupe les normes et autres mesures afin de permettre un développement durable de la Guyane et prendre en compte tous les besoins des Guyanais. L’autre groupe semble plus important. Il est représenté par les participants qui ont pris la parole. Ils ont d’abord rappelé que le fil rouge des États Généraux de Guyane est l’Accord de Guyane signé le 21 avril 2017. La détermination à changer de cadre a été clairement exprimée. Il conviendrait de changer les relations avec l'État, de changer de statut. Le cadre dans lequel est aujourd'hui la Guyane aurait atteint ses limites et ce changement est un « préalable à tout ce qui doit suivre ». Il nous revient cependant d’attirer l’attention, sur un troisième groupe « les silencieux » qui se sont signalés. Ainsi deux ou trois interventions de citoyens ont évoqué ce groupe qui pourrait contenir aussi des personnes pour lesquelles le silence est protecteur d’intérêts personnels, particuliers, d’intérêts politiques ou pas, ou encore une posture politique de désenchantement, ou du type « vote blanc ». Pour étayer leur détermination, certains citoyens ont mis en avant leurs responsabilités de suivre la démarche, d'associer le plus grand nombre, de suivre les travaux attentivement. En avant-propos, ils ont rappelé que la confiance devait être renouée et qu'une relation de défiance, pour peu qu'elle soit encore présente, était normale, compte tenu de l'histoire de la Guyane, truffée de promesses non tenues, de trahisons, de démarches avortées. Une certaine méfiance existe donc entre la population et les hommes politiques, autant qu'avec l'État français dans ses rapports avec la Guyane. Le débat note donc une forte détermination à mener le processus de saisine du gouvernement à son terme, dans le respect de l’Accord de Guyane. Les points de discussion étaient souvent similaires sur l’ensemble du territoire et au mot près.

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