Choix des lettres édifiantes écrites des missions étrangères. Tome 8, volume 2. Partie 2

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qu'il est étonnant qu'on n'ait pas songé sérieusement à y remédier. » L'avarice se joue de la sagesse des loix qui avoient ordonné de proportionner le nombre des domestiques blancs à celui des noirs et des mulâtres. Si l'on ne réprime pas promptement les abus, les colonies se réduiront à un petit nombre d'habitans e u r o p é e n s , sable et dangereux par leur nombre effrayant, d'esclaves affricains mal intentionnés et toujours prêts à se révolter. » Quel bien ne procureroit-on pas pour la sûreté et l'état prospère des colonies, si l'on trouvoit quelque milieu entre la liberté et l'esclavage absolu ; s i , soit les Nègres qui se seroient distingués par leur amour pour le travail et par les services qu'ils auroient rendus. Ne pourroit-on pas leur assigner des terres, o u , à leur défaut, quelque profession qu'ils seroient les maîtres d ' e x e r c e r ,moyennant une r e devance dont ils seroient tenus envers le fisc. U n e fois libres et propriétaires, ils trouveroient dans leur intérêt particulier un motif de se joindre aux c o lons européens, pour la défense et l'amélioration de la colonie. » Il ne peut exister d'ordre moral sans base religieuse ; une nation qui laisse corrompre ses mœurs, et ne marque plus que de l'indifférence pour l'instruction et les vertus de la religion est bientôt r e plongée dans les ténèbres et les vices de la barbarie. Nous r e n v o y o n s ,pour ne pas nous r é p é t e r , au


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