Choix des lettres édifiantes écrites des missions étrangères. Tome 8, volume 2. Partie 2

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plusieurs paroisses dont ils s'etoient chargés : l'arrêt ne parle pas de leur remplacement. L e roi reprit le domaine utile des concessions faites à la première compagnie : un édit de mai 1 6 6 4 le donna à une nouvelle c o m p a g n i e ,dite des Indes occidentales. L'article premier oblige cette c o m pagnie à faire passer le nombre nécessaire d ' e c c l é siastiques, à faire bâtir des églises, à établir des cures et des prêtres dont elle aura la nomination. On voit par un traité provoqué le 18 octobre 1666 par le gouverneur général des î l e s , entre les officiers de la compagnie et les habitans de la Martinique ( alors capitale des îles par la résidence des administrateurs ) , qu'à celle é p o q u e , de dix paroisses établies en cette î l e , il n'y avoit de desservans que dans les deux paroisses du fort S a i n t - P i e r r e ; et qu'en conséquence, les habitans furent autorisés à faire venir de France, à leurs frais, les prêtres nécessaires pour la desserte des paroisses qui en manq u o i e n t , à la charge de faire à chacun d'eux un traitement annuel de six mille livres pesant de sucre. La compagnie fut révoquée par édit de d é c e m bre 1674; et le roi se chargea, dans les lieux où la compagnie y étoit o b l i g é e ,de la subsistance des curés, prêtres et autres ecclésiastiques ; des dépenses nécessaires pour le service d i v i n ,et de pourvoir de personnes capables pour remplir et desservir les cures. L'édit ne fait aucune mention des religieux établis dans les îles. On ne regardoit donc a l o r s , les religieux que comme des missionnaires passagers : on supposoit


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