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P A R A G U A Y .
se terminent par la m o r t d e quelques-uns d e ces m i sérables. Voici d e q u e l l e manière ils passent la journée d a n s leurs villages : d s déjeûnent au lever du s o l e i l , p u i s ils jouent d e la flûte en attendant q u e la rosée s e p a s s e , c a r , selon eux , elle est fort nuisible à la s a n t é . Quand le soleil est un peu h a u t , ils vont leurs terres avec des pelles d'nn
labourer
bois t r è s - d u r ,
qui
leur tiennent lieu d e bêches. A midi, ils viennent d î n e r ; sur le s o i r , ils se p r o m è n e n t , se rendent d e s visites les uns aux a u t r e s , et s e donnent
à manger
e t à boire : le peu qu'ils ont s e partage entre tous ceux qui s e trouvent
présens. C o m m e les femmes
sont ennemies du t r a v a i l , elles passent presque t o u t leur t e m p s à s'entretenir e n s e m b l e ; elles n'ont d ' a u tre occupation q u e d e tirer d e l ' e a u , d'aller quérir d u b o i s , d e cuire le m a ï s , l ' y u c a , e t c . , d e filer d e quoi faire leur t y p o y , ou bien les chemisettes et les h a m a c s de leurs maris ; car pour ce qui les regarde , elles couchent sur la t e r r e ,
qu'elles couvrent
d'un
simple tapis d e feuilles d e p a l m i e r s , ou bien elles s e reposent sur une claie faite d e g r o s bâtons assez inég a u x . Ils soupent au coucher du soleil , et aussitôt a p r è s , ils vont d o r m i r , à la réserve des jeunes g a r ç o n s et de ceux qui ne sont pas mariés : c e u x - c i s'assemblent sons des a r b r e s , et ils vont ensuite danser d e vant toutes les cabanes du village. L e u r danse est assez particulière ; ils forment un grand cercle , au milieu duquel se mettent deux Indiens qui j o u e n t c h a c u n d'une longue flûte qui n'a qu'un t r o u , et q u i , par c o n s é q u e n t , ne rend que deux tons. Ils se donnent