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ÉROU
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q u i , au milieu de ce désordre effroyable-, s'étant vu en état de se sauver, refusa de le faire, .en disant : Quelle gner peuple,
occasion
plus favorable
le ciel , qu'en et pour
mourant
le salut
puis-fe pour
trouver aider
ce
de
ga-
pauvre
de tant d'ames ! Il a été
en-
veloppé dans ce naufrage universel, en remplissant avec une charité si pure, et si désintéressée, les fonctions de son ministère. Comme les eaux ont monté plus d'une lieue par delà Callao , plusieurs , de ceux qui avoient pu prendre la fuite vers L i m a , ont été engloutis au milieu du chemin, par les eaux qui sont survenues. U y avoit dans ce port vingt-trois navires, grands et petits, dont dix-neuf ont été coulés à fond, et les quatre derniers ont paru échoués au milieu des terres. L e vice-roi ayant dépêché une frégate pour reconnoîlre l'état de ces navires, on n'a pu sauver que la charge du navire Elsocorro , qui consistait en blé et suif, et qui a été d'un grand secours pour la ville de Lima. On a aussi tenté de tirer quelque avantage du vaisseau de guerre le Saint-Fifcmin , mais la chose a paru impossible ,' enfin, pour faire comprendre à quel point a été la violence de la m e r , il suilit de dire qu'elle a transporté l'église des Au•gustins , presque entière , jusqu'à une île assez éloignée, où on l'a depuis aperçue. -
Il y a une autre île, qu'on nomme l'île de Callao , où travailloient les forçais à tirer la pierre nécessaire pour bâiir : c'est dans cette île que le petit nombre de ceux qui ont échappé au naufrage, se sont trouvés, après l'éloignement des eaux ; et le