Choix des lettres édifiantes écrites des missions étrangères. Tome 7, volume 1. Partie 2

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moyens et sans connoissances, ou anciennes dans le pays , mais réduites à la mendicité, on ne savoit où. les placer pendant leurs maladies : on étoit encore plus embarrassé à leur procurer les soulagemens nécessaires , faute de domestiques et de personnes capables de les soigner ,• ou du moins , comme on se trouvoit en ces circonstances, obligé de partager ses attentions , ces difficultés multiplioient extraordinairement les frais et les dépenses. Ce qu'on souhaitoit depuis l o n g - t e m p s , vient enfin de réussir depuis p e u , par la disposition pieuse qu'un habitant du Cap , nommé François Dolioules, a faite en m o u r a n t , d'une jolie maison et de ses dépendances, à condition qu'elle serviroit à y recevoir les pauvres femmes malades de la ville. Cette maison, qui s'appelle Sainte-Elisabeth, est gouvernée par les mêmes administrateurs que les deux précédentes, Notre maison du Cap est comme le chef-lieu de la mission ; c'est-là où réside le supérieur général q u i , de temps en t e m p s , fait sa tournée pour visiter les paroisses et les églises. Nous ne sommes de résidens fixes au Cap que quatre prêtres , en comptant le supérieur, et deux frères : le curé de la paroisse, qui a.un vicaire sous lui, est pour les habitans blancs du Cap ; il y a un curé pour les Nègres , qui prend aussi soin des marins. Le supérieur général de la mission est supérieur dès religieuses - la c o u r , par lettres-patentes qu'elle leur a données , les soumet aussi au curé du Cap. Les jours o u v r i e r s , o n dit une première messe à la


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