Choix des lettres édifiantes écrites des missions étrangères. Tome 7, volume 1. Partie 2

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quelques magasins pour les embarquemens, est p r é sentement une ville considérable ; elle est bâtie au pied d'une chaîne de montagnes qui l'environnent en partie, et qui lui font une espèce de couronnement : ces montagnes, qui sont ou cultivées par des habitations, ou boisées par la n a t u r e , forment un amphithéâtre varié qui ne manque pas d'agrément. La plus longue partie de la ville s'étend tout le long de la r a d e , qui peut avoir trois ou quatre lieues de circuit, et qui est toujours remplie d'un grand nombre de toute espèce de bâtimens : il n'en vient guères moins de cinq cents, chaque a n n é e , tant grands que petits, ce qui entretient dans cette rade un mouvement continuel, qui donne à la ville un air animé : toutes les rues en sont alignées, et se coupent dans les traverses à angles droits ; elles ont toutes trente ou quarante pieds de large. Il y a dans le centre une belle place d'armes , à laquelle l'église paroissiale fait face ; au milieu est une fontaine : on a planté sur les extrémités, des allées d'arbres, qui donneront de l'ombrage et de la fraîcheur. Les maisons n'en sont pas fort belles, mais elles sont assez riantes, et bâties pour entretenir la fraîcheur et pour la commodité du commerce. C'est à trois incendies que le Cap doit son embellissement : pour se garantir de pareils accidens, on s'est mis depuis dans l'usage de bâtir en maçonnerie, et l'on fait tous les jours de nouvelles maisons q u i , outre l'agrément, auront plus de solidité. Les bâtimens les plus considérables sont d'assez


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