Choix des lettres édifiantes écrites des missions étrangères. Tome 7, volume 1. Partie 2

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Les garçons et les filles, jusqu'à l'âge de douze ans n'ont pas le moindre vêtement ; c'est une coutume généralement établie parmi tous ces infidèles de l'Amérique méridionale ; leurs armes sont la lance , l'arc et les flèches : les femmes n'ont pas moins de subtilité dans l'esprit que les hommes, et ont une égale aversion pour le christianisme. Ce qui m'a fort surpris, c'est q u e , dans la licence où ils vivent, je n'ai jamais remarqué qu'il échappât à aucun homme la moindre action indécente à l'égard des femmes , et jamais je n'ai ouï sortir de leur bouche, aucune parole tant soit peu déshônnête. Leurs mariages , si l'on peut leur donner ce nom, n'ont rien de stable ; un mari quitte sa femme quand il lui plaît ; delà vient qu'ils ont des enfans presque dans toutes les bourgades : dans l'une ils se marient pour deux a n s , et ils vont ensuite se remarier dans une autre ; c'est pourquoi je leur disois, quelquefois, qu'ils ressembloient à leurs perroquets, qui font leur nid Une année dans un bois, et l'année suivante dans un autre. Ce prétendu mariage se fait sans beaucoup de façon : lorsqu'un Indien recherche une Indienne pour sa femme, il tâche de gagner ses bonnes grâces en la régalant pendant quelque temps, des fruits de sa moisson et du gibier qu'il prend à la chasse ; après quoi il met à sa porte un faisceau de bois : si elle le relire et le place dans sa cabane, le mariage est conclu : si elle le laisse à la porte, il doit prendre son parti , et chasser pour une autre. Ils n'ont point d'autres médecins qu'un ou deux


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