Choix des lettres édifiantes écrites des missions étrangères. Tome 7, volume 1. Partie 1

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Quoiqu'ils fréquentent depuis l o n g - t e m p s , les Européens, ils ne cultivent point les végétaux, ils n'en ont pas besoin; le gibier de toutes espèces, qui abonde sur leurs collines et dans leurs forêts , le poisson qui remplit leurs lacs, fournissent suffisamment à leur nourriture. Le libertinage de leurs mœurs les expose à de cruelles maladies j les maux vénériens minent leurs tempéramens, et les font mourir de bonne heure. Dans les maladies auxquelles ils sont le plus sujets, ainsi que les Indiens du nord, telles que les rhumatismes , les dissenteries et les pulmonies, ils ont d'abord recours aux conjurations et aux jongleries de leurs magiciens : leur remède le plus ordinaire est d'employer la chaleur de certains appartemens , disposés de manière à exciter la transpiration ; ils font aussi usage de l'écorce de sauge brûlée et réduite en p o u d r e , qu'ils sèment légérement sur les plaies fraîches et sur les ulcères. Les ChépéouanS vendent aux Anglais, des morceaux de très-beau marbre mélangé, qu'ils trouvent chez eux à la surface de la terre : ce marbre qui est susceptible d'un t r è s - b e a u p o l i , se travaillé facilement , et durcit avec le temps. Ces peuples n e connoissent guères ni le j e u , ni les amusemens; leur temps et leur vie se passent à se promener, à manger, et à se reposer du travail qu'il' leur eu coûte pour satisfaire à ee besoin ; ils préfèrent le sommeil à tout. Ils ont quelques opinions confuses sur la m é tempsycose , et des idées très-singulières sur la créa-


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