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allait s'embarquer, trois corsaires anglais mouillés à l'embouchure de la rivière depuis plusieurs jours vinrent en barrer l'entrée. Le gouverneur ne possédait point de marine; une grande chaloupe était tout ce qu'il pouvait opposer aux tentations probables des corsaires, dont les menaces excitaient de justes appréhensions. Dans le doute, il ne voulut absolument pas permettre
le départ de Malouet; ce ne
fut qu'à la dernière extrémité qu'il y consentit Mais encore ne le lit-il qu'après avoir assuré et garanti ses hôtes de toute espèce de danger. Pour éviter le corsaire, M. Nepveu lit nettoyer un marais et un canal d'une lieue, depuis la rivière de Cottica jusqu'au poste d'Orange. De là, il