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digne de son nom , nous ne saurions m é connaître la pureté et la noblesse du sentiment qui unissait Guisan à ces pauvres nègres séparés de lui par l'ignorance, l'abjection et tous les absurdes préjugés enfantés par l'esclavage. Les nègres d'Accaribo ne pouvaient s'y tromper. Ils reconnaissaient la main céleste de l'auteur de toute grâce dans l'organe qu'il
avait
choisi. Ils auraient ardemment désiré pouvoir l'en récompenser; mais un plus puissant acquittera leur dette. Dieu a recueilli les larmes de reconnaissance de ces pauvres esclaves, elles témoigneront en faveur de Guisan au grand jour des rétributions. Mais si la plantation d'Accaribo et toute la colonie
hollandaise
faisaient une