— 59 — se consumaient en inutiles regrets , à Paris, l'enthousiasme était tel, il y avait eu tant de hâte de ne pas laisser échapper cette magnifique spéculation, qu'en moins de dix mois, 12,500 personnes débarquèrent à Kourou. Elles demandèrent la permission de se procurer des rafraîchissements, dans un pays où les fruits sont abondants, exquis ; on la leur refusa. Une épidémie se déclara ; elle se propagea avec une effroyable rapidité par l'entassement des malades et la putridité qui en devint la suite. Les gémissements, les clameurs, les blasphèmes de ces infortunés, qui ne cessaient ni jour ni nuit, répandaient la terreur et l'épouvante au loin ; ils parvenaient même aux oreilles de M. de Chanvallon, trop occupé de