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l'intelligence de ce qui va suivre, nous sommes obligés de reprendre les événe ments de plus haut. Depuis bien des années, le gouverne ment français
voyait avec
inquiétude
l'accroissement de la puissance anglaise et son influence dans l'Amérique méri dionale. Souvent, il s'était occupe
des
moyens de la combattre en lui suscitant des rivalités dangereuses par la création de colonies florissantes, propres à rétablir l'équilibre qui déjà n'existait plus entre la France et l'Angleterre, maîtresse de l'em pire des mers. E n 1 7 6 1 , le duc de Choiseul, alors premier ministre, avait accueilli idée
avec faveur, et pour
cette
la réaliser,
on fit sur le papier des projets inagni-