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nom que lui, avait acquis une certaine habitude de conduire l'équipage
léger
dans lequel le marquis et sa fille aimaient à parcourir ces contrées pittoresques. Guisan, la voyant tous les jours, s'attacha à elle, et l'épousa en 1792. Un fils, qui naquit l'année suivante, vint procurer à Guisan les douceurs de l'affection paternelle , que son cœur si aimant savourait avec délices. Mais il avait beaucoup vécu, beaucoup souffert ; et la fraîcheur de ses sentiments
longtemps
comprimés
ne
s'épanouissait que rarement. Ordinairement silencieux, et en apparence froid et distrait, il ne s'animait guère que lorsqu'on lui parlait de la Guyane, où il espérait toujours pouvoir retourner. Il s'en occupait beaucoup; et rêvait sans cesse