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M. de Voyer y avait suppléé de son mieux. Afin d'éviter à ses vieux compagnons d'armes des invitations, des cérémonies, et les dépenses qui en résulteraient, il avait organisé sa vie d'une façon singulière. Sa chambre à coucher était un vaste salon ; son lit était placé dans une espèce d'alcôve à rideaux, qui lui dérobait la vue de tout ce qui se faisait dans une moitié de la chambre. Là se trouvait une table immense, qui dès le matin était couverte de mets exquis : gibier, volailles, jambons, pâtés, poissons, le tout froid et en abondance, sans oublier d'excellents vins, le café, le chocolat, le thé, qui y étaient maintenus toujours chauds et renouvelés. En été, à huit heures, une heure plus