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d'un service à rendre, on le t r o u v a i t toujours. J'en citerai un trait. Un j e u n e sous-lieutenant du régiment d ' A u v e r g n e se présente chez lui ; il avait eu le m a l heur de déplaire à son colonel, et a l l a i t être sans autre motif renvoyé du c o r p s . « Revenez tel jour, lui dit le général, e t » si vous ne m'en imposez pas, n e c r a i » gnez rien. Mais si vous avez des t o r t s , » vous êtes perdu. Apportez-moi u n m é » moire où votre affaire sera c l a i r e m e n t » exposée. » En attendant, M. de Broglie p r i e
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ministre de la guerre de suspendre s o n jugement, et prend à l'armée les r e n s e i gnements les plus minutieux et les p l u s circonstanciés. Au jour marqué, le j e u n e sous-lieutenant revient avec son
mé-