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charmante, un jardin, et douze arpents d e terrain en plein rapport. Tout le comfortable et les agréments qu'on peut se procurer dans ces contrées s'y trouvaient réunis, et Guisan s'y plaisait beaucoup. Aussi, Malouet ayant déjà essuyé u n refus au sujet de la maison à la ville, concédée un an auparavant, n'en attendait-il point un second ; mais les motifs en étaient si nobles, si désintéressés, qu'il en fut profondément ému. Chargé de créer une nouvelle colonie , d e veiller à une entreprise difficile et c o û teuse , et de fonder un établissement utile, devant prêcher l'économie la plus stricte, et faire exécuter des travaux p é nibles, Guisan ne pouvai consentir à paraître agir dans des vues d'intérêt. Il se