L E S C H E R C H E U R S DE
QUINQUINAS
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aurait la folie de vouloir poursuivre au delà s'exposait à être précipité dans le vide. Il demeura convenu que dès le lendemain, sans prévenir les hommes des résultats de l'exploration, on retournerait sur ses pas, laissant Guttierez libre de se lancer seul dans la forêt vierge, si bon lui semblait. En poussant à cette décision, Duret avait escompté l'influence salu-
Ils établirent leur campement dans une gorge de la montagne.
taire de quelques heures de nuit sur les résolutions de leur compagnon ; aussi ne fut-il nullement surpris lorsque Guttierez, pour couvrir sa retraite, se répandit en longues récriminations sur les hésitations qui perdraient l'expédition et sur l'impuissance dont on frappait les meilleures volontés. Quand il eut ainsi exhalé sa mauvaise humeur, ou, pour mieux dire, donné à son orgueil naturel la satisfaction qu'il réclamait, il se déclara prêt à suivre ses compagnons, mais contraint et forcé. Déjà les porteurs avaient placé sur leur dos le dernier ballot, et Duret, sur l'invitation du guide, allait donner le signal de la marche, quand une