Proceedings of the 52nd annual meeting of the Caribbean Food Crops Society, july 10 - july 16, 2016

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WELCOME REMARKS BY FRANÇOIS HOULLIER, Président Directeur Général de l’INRA Monsieur le Président du Conseil Régional, Madame la Présidente du Conseil Départemental, Monsieur le Président de la Chambre d’Agriculture de Guadeloupe, Monsieur le Préfet de Région ou son représentant, Monsieur le Président de la Société Caribéenne des cultures alimentaires (Caribean Food Crop Society, CFCS), Mesdames, Messieurs les représentants des organismes internationaux et caribéens, Mesdames et Messieurs les élus et représentants de l’Etat, Monsieur le Président du centre Inra Antilles-Guyane Chères et Chers collègues CFCS : Cette société a été créée pour contribuer au développement du secteur agricole, à la sécurité alimentaire et à la préservation de l’environnement dans les îles et pays des Caraïbes. Cette année, le thème du congrès porte sur la modernisation écologique de l’agriculture et sur l’exploration du potentiel des ressources biologiques tropicales pour l’innovation et pour le développement de la bioéconomie de la région des Caraïbes. Agroécologie et Bioéconomie, voici deux concepts complémentaires qui sont au cœur des réflexions sur le devenir de l’agriculture et de l’élevage. Dans la sphère scientifique, l’agroécologie, peut être définie par la convergence de l’agronomie, science des localités, et de l’écologie, qui s’attache à la connaissance des principes généraux qui régissent le fonctionnement et l’évolution des êtres vivants dans leur milieu et les interactions qu’ils entretiennent entre eux. L’agroécologie s’intéresse à la manière de produire des biens alimentaires et aux services environnementaux associés aux activités et milieux agricoles. Elle porte sur les régulations et les ressources naturelles — les sols, la biodiversité —, sur le bouclage des cycles biogéochimiques — le recouplage des productions animales et végétales. Elle considère l’agriculture et l’élevage à la bonne échelle — celle des paysages ou des territoires —, et tient compte des contextes physiques, écologiques ou humains. L’agroécologie traite ainsi des performances productives, économiques, sanitaires et environnementales de l’agriculture et de l’élevage. Elle traite aussi de leurs performances sociales, puisqu’elle suppose aussi des savoir-faire particuliers, un investissement dans l’observation, dans la formation, dans le conseil. C’est sous cet angle de la combinaison des performances de l’agriculture qu’elle a été inscrite dans la loi. L’autre concept, celui de la bioéconomie, est plus récent. Il date du tout début des années 2000. Au sens large, la bioéconomie peut être définie comme l’économie des ressources et processus naturels considérés depuis la production primaire de biomasse jusqu’à ses divers usages — pour l’alimentation, l’énergie, la chimie, les matériaux. La bioéconomie concerne aussi bien la manière de produire que les cascades de transformation, d’usage et de recyclage de la biomasse. Elle porte aussi sur les complémentarités entre les différents usages de la biomasse et des ressources naturelles nécessaires à sa production. Elle comporte ainsi des dimensions biotechnologiques et systémiques. D’une certaine façon, la bioéconomie inclut l’agroécologie en lui ajoutant une dimension verticale et circulaire. Agroécologie et bioéconomie ont en commun de considérer des systèmes. Toutes deux ont été mises en avant dans le rapport de la mission Agriculture-innovation 2025. Plusieurs projets ont ainsi été proposés :

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