(261) C e n'est donc pas sans de bons motifs que la Société de Géographie a provoqué des recherches sur cette dernière contrée. Mais nous le répétons, ce n'est pas moins pour sa géographie, que pour ses m o n u m e n s et son histoire. E n second lieu, c'est principalement des observations nouvelles, faites sur les lieux, qu'elle a desirées, ainsi que des cartes et des plans topographiques. Ces points bien établis, nous passons à l'examen des divers documens qui sont venus à la connaissance de la Société. Ils sont de deux natures différentes : les uns sont des relations manuscrites, récentes, adressées par des voyageurs placés sur les lieux ; les autres sont de grands ouvrages, publiés en Europe depuis 1 8 3 0 , où l'on a rassemblé beaucoup d'observations, réimprimé des publications antérieures au programme, et relatives aux divers m o n u m e n s du N o u v e a u - M o n d e : ouvrages d'érudition dans lesquels on a fait entrer des conjectures et des dissertations sur les origines américaines, avec la réimpression d'anciens historiens espagnols. N o u s devons insister sur la différence de ces deux espèces de matériaux, eu égard à la position de la question, bien que d'ailleurs ce concours ne puisse être assimilé entièrement aux
concours
ordinaires;
mais on n'en doit pas moins de reconnaissance aux personnes
qui
ont
publié
à grands frais ces ou-
vrages de luxe, véritables mines de matériaux historiques. N o u s devons donc citer d'abord les explorateurs qui sont encore, ou qui étaient naguère sur le théâtre des découvertes. Q u a n d on parle des voyageurs qui ont éclairé la géographie et les m o n u m e n s de l'Amérique, pourrait-on oublier le plus illustre de tous, ce]ui qui a éveillé, le premier, sur ce sujet l'attention de l'Europe ?