Bulletin de la Société de géographie deuxième série - tome V

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(244) qu'il était juste de rappeler aussi des traditions honorables pour leurs devanciers. L'attention publique s'est portée en dernier lieu sur le voyage de M . le capitaine Bach, qui partit de Londres, en 1833, pour rechercher les traces d'un illustre navigateur, dont on ignorait alors la destinée, et dont la longue absence était pour le m o n d e savant u n sujet d'alarmes. Il se rendit au lac de l'Esclave et il reconnut que ce bassin s'étendait, vers le nord-est, beaucoup plus que les cartes ne l'indiquaient : il construisit, à l'extrémité de ce lac, le fort Reliance, où il établit ses quartiers d'hiver, et il en partit le 7 juin 1 8 3 4 , pour commencer ses découvertes. U n e chaîne de hauteurs, dont la direction générale s'étend du nord-ouest vers le sud-est, s'élève par degrés au-delà de ce vaste bassin, et ses plus hauts sommets forment une ligne de points culminans, qui dominent les affluens du lac de l'Esclave, ceux de la baie d'Hudson et ceux de la Mer-Glaciale. M . le capitaine Bach avait rencontré dans les versans d u midi le lac Artillerie et le lac Aylmer ; il rencontra dans ceux d u nord le lac Sussex, qui paraît être la source du nouveau fleuve dont il allait suivre le cours et dont le n o m sauvage est aujourd'hui remplacé par le sien. Ce voyageur s'y embarqua le 7 juillet : sa navigation fut souvent interceptée par des rapides ; et après avoir suivi le cours du fleuve, généralement dirigé vers le nord-est, il en atteignit l'embouchure au 67

e

degré

7 minutes de latitude. Il paraît résulter de ses observations que les terres découvertes par M . le capitaine R o s s , pendant une expédition aussi pénible que glorieuse, sont séparées du Continent américain par u n passage, un bras de mer, communiquant vers l'ouest


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