Les Asselin / Le Vauclin. Divers aspects

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" L'histoire peut-être la plus connue d'Hyppolite :

Il était fâché avec un monsieur X . Arrivant au cercle de Saint-Pierre où ce monsieur X se trouvait avec un groupe d'amis, Hyppolite serra les mains à la ronde. Ce monsieur X, distraitement, tend la main aussi, mais, s'apercevant à temps qu ils sont fâchés, la retire. Hyppolite, qui avait amorçé le geste de son côté, garde la main droite offerte, et, levant la main gauche d'un air menaçant, dit: " Ah! mon cher, vous ne me ferez pas retirer ma main ". L'autre, pour éviter toute histoire, retend sa main. A ce moment, Hyppolite retire vivement la sienne, met les deux mains derrière son dos et dit à monsieur X : " Maintenant, je vous mets au défi de me faire vous donner la main (...)".

L'auteur de cette histoire est Annie Asselin: - " Hyppolite Asselin n'avait pas très bon caractère, et la chose ne s'arrangeait pas au fur et à mesure qu'il grandissait en âge. Malade, sur une chaise roulante, il habitait au "Paquemar", chez son fils, Georges. A l'occasion d'une réception au "Paquemar", Charlotte Asselin, connaissant le"caractère irascible de son beau-père et craignant une esclandre pendant la réception, tente de convaincre ce dernier de garder la chambre, ceci, afin qu'il lui soit évité une trop grande fatigue compte tenu de son état de santé. Hyppolite feint d'aquiescer, mais, alors que la table est mise et le couvert dressé avec argenterie et cristallerie, il se fait conduire jusqu'à la salle à manger, sur sa chaise roulante, poussée par ses deux nègres sénégalais de service, afin d'admirer le décor et le couvert, et là, tenant d'une main un coin de la nappe, il ordonne à ses nègres:" Maintenant, arrière", et d'ajouter: "Maintenant, recevez vos invités". Puis il se retira dans ses appartements (...)". III/ GEORGES ASSELIN.: D'après la lettre de Marthe Ariès à Annie Asselin, Nantes le 24 avril 1960. -

" Histoire de Gros-Georges:

Gros-Georges était un maçon du Vauclin. Il était herculéen et avait une véritable adoration pour Georges Asselin. Alors qu'on construisait les fours de l'usine en briques réfractaires, la cloche du samedi soir sonna et Gros-Georges prétendit s'arrêter de travailler alors que Georges Asselin voulait lui faire poser une demi-douzaine de briques supplémentaires pour en terminer avec la voûte du four, ce qui paraît-il aurait facilité la reprise du travail le lundi. Gros-Georges, fort de son droit, refuse de continuer. Georges Asselin insiste, et devant le refus du maçon qui prétend sortir du trou, il lui saute dessus d'en haut, les deux pieds sur la poitrine et engage une bagarre homérique. La voûte du four, fraîchement montée n'a pas résisté et tout s'est effondré. Il n'y avait plus qu'à tout recommençer le lundi. D'après la lettre de Christian Ariès à André Asselin du 22 novembre 1984. " Hauts faits particuliers de Georges Asselin: Un palefrenier menant ses chevaux au bain, s'empêtre dans les rênes de ces derniers, qu'une mer assez forte a apeurés. Georges intervient, couteau à la main, sectionne les rênes, maîtrise les chevaux et rend au palefrenier son équipage apaisé. Emoi admiratif de la jeune personne, témoin de cette séance de dressage.


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