Le Brésil en 1889. Partie 2

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En 1865, la ligne avait en exploitation 133 kilomètres, mais la compagnie était à bout de forces à cause des travaux considérables dans la Cordillère, et, le 10 juillet de la même année, le gouvernement rachetait à l'amiable la concession pour donner au chemin de fer l'impulsion que le pays réclamait et pour en faire sa première ligne d'État. Au 1 janvier 1888, les 133 kilomètres reçus de l'ancienne compagnie se trouvaient portés à un chiffre supérieur à 800, dont 786 en exploitation, et 103 en construction. La ligne part de la capitale de l'Empire, traverse en grande partie la province de Rio-de-Janeiro et se lance à travers les provinces de San-Paulo et de Minas-Geraes. Le tracé, p a r t a n t de la capitale, gravit bientôt l'imposante Cordillère de la Mer, qu'il franchit par une succession de tunnels, grands remblais, profondes tranchées et m u r s de soutènement, et, au col, par un grand tunnel de 2237mètres de longueur, à460 mètres au-dessus du niveau de la m e r ; de là, il descend et gagne bientôt la vallée du fleuve Parahyba, où il se divise en deux g r a n d s bras, l'un remontant ce fleuve et s'internant dans la province de San-Paulo, et l'autre descendant le même fleuve pour continuer à desservir la province de Rio-de-Janeiro, et la partie inférieure de la province de Minas-Geraes. Sur ce second bras p r e n d naissance, à 200 kilomètres de la capitale de l'Empire, un troisième g r a n d bras, la ligne centrale qui se développe à travers la province de Minas-Geraes, ayant pour objectif les eaux navigables du bassin du h a u t San-Francisco. Le tracé des deux premiers bras présente, à côté de travaux assez importants de terrassement, des ponts remarquables sur le Parahyba, qui a dû être traversé plusieurs fois. Dans la ligne centrale, après un tracé tourmenté et très difficile j u s q u ' a u pied de la grande Cordillère de la Mantiqueira, on a dû gravir celle-ci à 1.117 mètres au-dessus du niveau de la mer, au prix de difficultés non moins grandes que celles de la 2 section (Cordillère de la Mer), et, plus tard, la Cordillère des Taipas. Dans tout ce tracé on rencontre des ouvrages de terrassement formidables et des travaux d'art vraiment remarquables. On peut dire que dans tout le chemin de fer Dom Pedro II, il ne s'est pas trouvé un seul petit tronçon de ligne facile ; aussi, dans sa partie à voie large (725 kilomètres à voie de l 6 0 ) a-t-on dû bien souvent employer la pente de 18 millimètres par mètre, et les courbes de 181 mètres de rayon, et dans son prolongement à voie étroite e r

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