Le Brésil en 1889. Partie 2

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FINANCES.

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Alfredo a donné les résultats les plus satisfaisants, soit en prenant des mesures de précaution p o u r éviter une crise à la suite de l'abolition de l'esclavage, soit en améliorant notre système d'impôts, soit en donnant une nouvelle impulsion à toutes les b r a n c h e s de l'activité nationale. Sans doute la substitution du travail libre au travail servile a amené une crise partielle dans la p r o d u c t i o n . Mais il n'en est pas moins vrai que la recette de l'État a eu u n e plus-value remarquable, et que notre marché monétaire et financier (titres de la dette publique, actions et obligations des Compagnies, traites, etc.), présente u n e animation de bon augure. Au point de vue monétaire, n o u s assistons même à u n fait caractéristique : après l'abolition de l'esclavage et après les premières mesures financières du gouvernement actuel, le change extérieur s'est tenu dans les environs du pair (27 deniers pour 1,000 réis) ; dès septembre 1888, le papier-monnaie a fait prime, et cette situation se maintient depuis lors. La nouvelle loi sur les Banques d'Émission à base métallique ou sur dépôt de titres de la dette publique créées sur le modèle des banques nationales des États-Unis, contribuera encore, surtout si l'on y apporte des modifications de détail, à rendre la situation de notre marché plus favorable, et déjà on cherche à l'appliquer dans diverses provinces. De cet ensemble de faits on peut conclure que la situation économique et financière du Brésil, présente à l'heure qu'il est, l'aspect le plus flatteur, et que les capitaux étrangers peuvent y trouver un placement aussi sûr que r é m u n é r a t e u r .


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