Le Brésil en 1889. Partie 2

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kilométrique soit de l'État, soit des Administrations provinciales, 21 n'ont ni garantie d'intérêts ni subvention, et 7 sont urbains ou suburbains. Le nombre des lignes de voie ferrée qui sont en construction, qui sont étudiées ou qui sont en projet d'une manière sérieuse est bien supérieur. Plusieurs de ces lignes qui seront ouvertes au trafic à l'heure où Paraitront ces lignes, jouissent d'une garantie d'intérêts de 6 pour 100 et même davantage ou d'une subvention kilométrique, soit de l'État soit des provinces. Nous avons vu que la dépense autorisée pour tout ce service, pendant l'année 1889., s'élève à 38.438 coritos, soit 35 pour 100 de la recette générale du même exercice. En additionnant cette dépense à celle des autres subsides directs des industries et à celle consacrée à l'immigration, nous aurons en tout 51.336 contos affectés spécialement au développement économique et industriel du pays, c'est-à-dire plus d'un tiers de toute la recette calculée pour l'exercice 1889. En effet, les chemins de fer et l'immigration européenne forment la base des autres améliorations industrielles dont le gouvernement impérial est fermement résolu à doter le pays. Pour s'en convaincre, il suffit de rappeler ici que dans la loi budgétaire de l'exercice 1889, il y a plus de vingt-cinq nouvelles autorisations p o u r des garanties d'intérêts et pour d'autres faveurs à accorder, soit à des lignes nouvelles, soit au prolongement des lignes existantes, soit à des embranchement de ces lignes. Il n'est que justice d'attribuer la p l u p a r t de ces grandes mesures de progrès à M. le conseiller Antonio da Silva-Prado, ministre de l'agriculture du cabinet João-Alfredo. D'un autre côté, on a élargi les crédits destinés à l'immigration européenne, à la démarcation et à la concession des terres de l'État. Le nombre des centres coloniaux fondés par l'État dépasse 50, et celui des centres coloniaux entretenus aux frais des provinces est encore plus grand peut-être. Tandis que pendant la dernière période décennale, de 1878 à 1887, le nombre des immigrants entrés au Brésil était, en moyenne, de 27.221 p a r an, en 1888 les deux seuls ports de Rio-de-Janeiro et de Santos ont reçu 132.000 immigrants de toute provenance. En 1889, le nombre des immigrants atteindra u n chiffre encore plus considérable sans doute, et le gouvernement a déjà signé des contrats ou accordé des faveurs spéciales pour l'introduction de 600.000 immigrants d'Europe. Au point de vue financier, l'administration du cabinet

João-


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