Le Brésil en 1889. Partie 2

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BRÉSIL

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1889.

de Cavalcanti, le baron d'Ourem, Souza-Bandeira, et tant d'autres. D a n s les sciences naturelles, le Brésil a compté au commencement de ce siècle quelques hommes d'une haute valeur : Arruda Camara (1758-1810) ; le père José Mariano da Conceição Velloso (1742-1811), de Minas-Geraes, a u t e u r de la « Flora Fluminensis », de la « Quinographie », de l' « Ornithologie », etc. ; José Bonifacio de Andrada e Silva (1763-1838), de Santos, q u i a laissé des travaux minéralogiques importants ; son frère Martim Francisco Ribeiro de Andrada (1776-1844), qui a composé un « Journal d'un voyage minéralogique à travers la province de San-Paulo », et Rodrigues Ferreira (1756-1815).De nos jours, on peut citer: Correia de Mello (1816-1876), Capanema, Ladisláu Netto, Saldanha da Gama, les d e u x frères Antonio et André Rebouças, Ramiz Galvão, Nicoláu Moreira, Barboza Rodrigues, Martins Teixeira, sans parler de plusieurs é t r a n g e r s devenus Brésiliens, comme M. Glaziou, ou qui ont accompli leurs travaux au Brésil, au service et p o u r le compte de ce pays, tels que MM. H. Gorceix et Orville Derby. D'autres savants mériteraient une mention spéciale plus détaillée, tels que le vicomte de Porto-Seguro, Domingos Guedes Cabrai, Lacerda, Peixoto, Cruls et tant d'autres. La linguistique et la philologie revendiquent Baptista Caetano de Almeida Nogueira, Couto de Magalhães, A. J. de Macedo Soares, Castro Lopes, Pacheco Junior, etc. Enfin, Mariano José Pereira da Fonseca, marquis de Maricá (1773-1848), de Rio, homme d'État distingué, publia, de 1843 à 1848, des « Maximes », qui ne valent pas celles de La Rochefoucauld, mais qui sont frappées au coin d'un bon sens clair et sage. Le lecteur européen ne n o u s pardonnerait pas d'oublier ici le n o m d'un savant qui s'est acquis une renommée universelle, et auquel l'Institut de France a ouvert ses portes en le n o m m a n t membre associé étranger de son Académie des sciences. Nous voulons parler de Dom Pedro d'Alcantara, empereur du Brésil. e

Sociétés littéraires et scientifiques. — P e n d a n t le xviii siècle, à l'époque du Brésil colonial, on essaya d'établir parmi nous quelques sociétés littéraires taillées sur le patron de celles qui florissaient en Italie et en Portugal. A Bahia, on fonda, en 1724, « l'Académie brésilienne des oubliés », que le vice-roi Vasco de Menezes daigna protéger. On la réorganisa, en 1757, sous le nom de « Société brésilienne des Académiciens réunis ». A Rio-de-


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