Le Brésil en 1889. Partie 2

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BRÉSIL

EN

1,880.

miniers à métaux précieux. Le gouvernement on donne la concession par étendues de 141.750 brasses ou 686.070 mètres carrés. Le concessionnaire paye u n e taxe fixe de 3 réis par brasse carrée (4 ,84), payée tous les ans, et une taxe proportionnelle de 2 pour 100 du revenu net de la mine. Comme les recettes provenant de ces terrains figurent dans le Budget, au chapître des « impôts sur concessions minières », nous en parlerons au chapitre des Impôts. D'ailleurs, les recettes provenant de cette source sont peu importantes. Le Brésil renferme des richesses minières qui ont été exploitées au temps du domaine colonial. De nos jours, il a préféré demander sa prospérité à la culture de son sol fécond plutôt qu'à l'exploitation de son sous-sol, et en cela il a agi prudemment. Lorsqu'il sera plus peuplé, il pourra commencer l'exploitation régulière de ses vastes richesses minières. Sous le nom de « Proprios nacionaes », on désigne des immeubles, urbains ou r u r a u x , et des portions de terrains, situés sur différents points du pays, que l'État a acquis par des lois ou en vertu de contrats. La plupart des propriétés urbaines de l'État sont utilisées pour des services publics. Si elles ne constituent pas une recette directe, du moins épargnent-elles à l'État des dépenses qu'il devrait supporter s'il ne les possédait p a s . Le nombre des « Proprios nacionaes » relevé par le Ministère des Finances dans son dernier Rapport aux Chambres est de plus de 300, dont quelques-uns d'une grande valeur, et il est certain que ce relevé ne les mentionne pas tous. D'après le tableau numéro 38 annexé au Rapport dont nous venons de parler, la valeur locative des propriétés de l'État situées seulement dans la capitale de l'Empire s'est élevée pendant l'exercice 1886-87 à la somme de 4.166 contos! — L'État possède encore, dans différentes provinces, et spécialement dans celles de l'Amazone, de Pará et de Piauhy, plus de 60 fermes à bétail, qu'il a affermées, et dont le Trésor ne retire pas tout le profit désirable. Aussi, le gouvernement cherche-t-il à s'en défaire. — Les recettes provenant des « Proprios nacionaes » ont été, de 1877 à 1887, de 1.249 contos, m. a. 124 contos. Si nous additionnons cette recette avec celles des autres biens immeubles dont nous venons de parler, nous avons un total de 2.593 contos pour les dix années de 1877 à 1887, et la m. a. de 259 contos. En comParánt cette moyenne à la recette de la même source pendant l'exercice 1877-78, recette qui a été de 228 contos, m2


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