Le Brésil en 1889. Partie 1

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BRÉSIL

EN

1889.

Geraes. On en compte cinq importants, autrefois exploités, dans la ville d'Ouro-Preto. Il n'y a pas pour ainsi dire de paroisse dans le plateau central de Minas qui n'en compte que quelques-uns; je citerai les localités d'Antonio-Pereira, Forquim, Cata-Preta, CataBranca, Roça-Grande, Caêté. A cette catégorie de filons se rattachent des gisements plus complexes, comme ceux de Sumidouro (municipe de Marianna), de Catas-Altas, de Noruega, où l'or est disséminé dans de petites veines de quartz friable, formant un filon composé au milieu de schistes argileux, qui eux-mêmes se chargent d'or, et d'autres plus difficile à définir où la roche quartzeuse ou schisteuse s'imprègne d'or très fin et forme u n e série de grains de chapelet d'une grande richesse. Les filons aurifères pyriteux sont les plus importants ; ce sont eux qui fournissent la plus grande partie de l'or produit au Brésil. Leur puissance peut atteindre, comme d a n s la mine de Morro-Velho, plus de 10 mètres ; leur extension en direction est très considérable. Ils constituent ou de vrais filons coupant les strates de schistes ou de quartzites, ou des couches intercalées dans ces mêmes roches. Les minerais qui forment la gangue de l'or sont essentiellement p y r i t e u x : pyrites arsénicales, pyrites martiales avec proportions variables de quartz en petits g r a i n s . Ils sont accompagnés de m i n é r a u x plus rares : comme pyrite magnétique, dont la mine de Morro-Velho fournit de très beaux cristaux et qui se retrouve dans les mines de Caêté et de Passagem ; Tourmalines (mine de Passagem, d'Antonio-Perreira CataP r e t a ) ; de pyrite cuivreux, galène, stibine, albite, caliste, sidérose, jozéite, etc. La teneur en or du minerai est en général peu élevée. La moyenne de la mine de Morro-Velho, par exemple, pour une période de 20 années d'exploitation, est de 18 g r a m m e s par tonne, ce qui représente à peu près les trois quarts de la teneur réelle. Dans certains cas, cette richesse augmente considérablement. La Compagnie « The-Ouro-Preto gold mines » expose des pyrites arsénicales donnant près de 200 g r a m m e s à la tonne ; celle de « St-John del Rey », un bloc de pyrite de même n a t u r e r e n d a n t 82 grammes à l'essai. Mais, d'un autre côté, cette t e n e u r est généralement constante et à une profondeur verticale de 600 mètres. La mine de Morro-Velho rendait encore, en 1886, 17 grammes par tonne, lorsque à une profondeur de moins de 100 mètres cette teneur était à peu près la même ou même inférieure. Les couches d'Itabirites

aurifères

forment un gisement spécial


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