Le Brésil en 1889. Partie 1

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Cette population de 9.930.478 habitants comprenait 8.419.672 citoyens et 1.510.806 esclaves, car l'esclavage existait encore à cette époque là. Au point de vue de la race, ces 9.930.478 habitants se répartissaient en 3.801 782 habitants mulâtres et métis, 3.787.289 habitants de race caucasienne, 1.959.452 habitants de race africaine, et 386.955 habitants de race indienne-américaine. Au point de vue du sexe, on comptait 5.123.869 habitants du sexe masculin, dont 4.318.699 libres et 805.170 esclaves; et 4.806.609 habitants du sexe féminin, dont 4.100.973 libres et 705.636 esclaves. Au point de vue de la religion, on comptait 9.902.712 habitants catholiques, dont 8.391.906 libres et 1.510.806 esclaves, et 27.766 habitants non-catholiques, tous libres. Au point de vue de la nationalité, la population libre (8.419.672) se répartissait en 8.176.191 Brésiliens et 243.481 étrangers. Cette population n'a pu rester stationnaire en aucune manière depuis cette époque. N'ayant aucune base proportionnelle pour en faire l'estimation, on l'a calculée d'une manière plus ou moins divergente. Nous essayons aujourd'hui une estimation rapprochée de la réalité, et nous l'établissons sur des coefficients raisonnables et aussi exacts que possible. En calculant en général les naissanees probables à 4 pour 100 de la population et les décès à 2 pour 100, la différence en faveur de la natalité est de 2 pour 100. Ce calcul ne s'applique qu'aux provinces qui ne reçoivent pas encore un nombre sensible d'immigrants, et il faut se rappeler que les populations rurales ou les populations disséminées sur de vastes territoires, comme cela arrive au Brésil, ont plus d'éléments de vitalité et de fécondité que les populations urbaines ou accumulées sur un petit espace. Aussi donnons-nous pour chacune des provinces que nous allons énumérer la proportion suivante d'augmentation annuelle par 100 h a b i t a n t s : Maragnon, Piauhy, Céará, Rio-Grande-du-Nord, Pernambuco, Alagôas, Sergipe, Bahia, Goyaz et Matto-Grosso, 2 pour 100 : — Amazonas, qui a reçu u n certain nombre d'immigrants, 2,5 pour 100 ; Pará, Espirito-Santo, Rio-de-Janeiro (ville), Rio-de-Janeiro (province), Paraná, Santa-Catharina, Rio-Grandedu-Sud et Minas-Geraes, 3 pour 100; San-Paulo, 3,5 pour 100. L'augmentation de la population produite par les immigrants se trouve donc être la suivante pendant les seize années écoulées depuis 1872:


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