Le Brésil en 1889. Partie 1

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1889.

à Rio des collaborateurs intelligents et dévoués, p a r m i lesquels les généraux Joseph d a Silva Paes et J.-F. Pinto Alpoim. Le premier a été le fondateur et l'organisateur des établissements portugais de la partie méridionale du Rio-Grande-du-Sud (1737) et a secondé p u i s s a m m e n t les efforts du roi J e a n V et de Bobadella pour développer la colonisation de Sainte-Catherine et du Rio-Grande-du-Sud. C'est Bobadella q u i a terminé à Rio (1750) l'aqueduc de Carioca, la seule œuvre architecturale v r a i m e n t remarquable que les P o r t u g a i s aient laissé au Brésil, et qui, avec ses deux étages d ' a r c a d e s reliant les m o n t a g n e s de Sainte-Thérèse à la colline Saint-Antoine, avait l'aspect grandiose d'une construction romaine, avant d'être presque e n t i è r e m e n t masqué p a r des maisons, comme il l'est aujourd'hui. Bobadella est mort à Rio le 1 janvier 1763 peu après l'arrivée de la nouvelle de l a capitulation de Colonia du Sacrement, qu'il n'avait pas réussi cette fois à approvisionner et à défendre. Profit a n t de l'arrivée de deux frégates anglaises commandées p a r John Macnamara, il avait o r g a n i s é une expédition sous le commandement de Vasco Alpoim, l'ami du poète Basilio da Gama, pour r e p r e n d r e la place. Une frégate et u n transport portugais furent réunis aux navires anglais, et le 5 janvier 1763 cette escadre attaqua la Colonia, mais elle fut repoussée par Ceballos. Macnam a r a périt avec p r e s q u e tout l'équipage dans l'incendie de sa frégate. Plusieurs des successeurs du vice-roi Bobadella, surtout le marquis de Lavradio (1769-1779), quoique occupé p a r la guerre contre les Espagnols, et Dom Louis de Vasconcellos e Souza, favorisèrent, comme lui, la colonisation, ainsi que la recherche et l'exploitation des mines d'or, l'agriculture et les études littéraires. C'est du temps de Bobadella, que le caféier, importé à P a r a en 1727 p a r le major Palheta, grâce à un don de Madame Claude d'Orvilliers, femme du gouverneur de Cayenne, puis introduit au Maranhâo en 1770, commença à être cultivé à Riode-Janeiro. Quelques pieds avaient été importés dans cette ville, vers 1762, par Jean-Albert Castello-Branco, de Pará, chancellier à la cour d'appel, et ils fournirent la graine pour les premiers essais de plantation, faits à Resende et à São Gonçalo, d'où la culture se propagea dans tous les districts de Serra-do-Mar de la province de Rio, puis dans les provinces de São-Paulo, de Minas-Geraes et de Bahia. Le Brésil se développait et comptait déjà à cette époque des e r


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