DE
ROBIN
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JOUET.
vir son caprice; il se satisfait à tout prix, et sans plus se préoccuper de l'avenir que s'il n'existait pas. Les trois grandes races h u m a i n e s , le b l a n c , l'Indien et le n è g r e , qui vivent là mêlées, sans être encore confondues, ont nécessairement les défauts et les qualités des trois races dont elles descendent. Mais le temps opère peu à peu l'alliage, et le clim a t , ce grand niveleur,
englobe fatalement dans
la n a t u r e des indigènes les deux autres races que le hasard des présentes émigrations y fait descendre. Car, n ' e n déplaise à nos vanités blanches, sur l'un et l'autre
hémisphère américain , c'est
beaucoup
moins l'indigène qui se fusionne dans nos émigrants que le blanc qui se nuance d ' h o m m e rouge. Ainsi des chevaux ou
des moutons importés d'un pays
lointain améliorent puissamment la race a b o r i g è n e , mais finissent tôt ou tard par se fondre en elle, et prendre le moule physique et moral que le climat leur imprime. Telle m'est apparue cette partie des Guyanes, telle j ' a i cherché à l'expliquer clairement dans le livre dont je viens de résumer la substance en quelques lignes. Si j'ai bien rendu ce que j'ai v u , et si mon t a b l e a u - r é c i t produit sur vous à la lecture l'impression que ces contrées ont produite sur
moi,