Les aventures de Robin Jouet. Guyane française.Partie 2

Page 143

DE

ROBIN

JOUET.

357

q u ' u n , le quelqu'un se dérangeait, ou simplement se retournait : rien de plus. Les m e u b l e s , vêtements, outils, ustensiles de table ou de ménage étaient aussi simples que la maison même. Les lits, fauteuils, siéges quelconques se composaient exclusivement de hamacs. C'était là dedans que chacun d o r m a i t , causait, fumait, vivait enfin le plus généralement. En fait de table p o u r m a n g e r ou travailler, nous avions le plancher, rien que le plancher, ce qui n'est pas aussi mal commode qu'on le pourrait croire, ne fût-ce que p a r celte unique raison que les objets, n'en t o m b a n t jamais, se cassent moins souvent. Les ustensiles de cuisine et de table consistaient en quelques chaudières, marmites et bon n o m b r e de plats venus de Cayenne; deux ou trois fourchettes dont p e r s o n n e , pas m ê m e m o i , ne se servait; des coquilles pour cuillers; et enfin quatre gargoulettes, qui cumulaient les fonctions de carafes et de verres à boire. E n fait de couteaux, chacun apportait son eustache personnel. Le seul outil luxueux que j'aie j a mais vu paraître était des couis, ou moitiés de calebasses, généralement peints en dedans de la plus bizarre façon. C'étaient les petits verres à eau-de-vie de la colonie; des petits verres qui tenaient un demi-


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.