DE R O B I N
JOUET.
il
ne d e m a n d a n t conseil qu'à mes instincts aventureux, je m'engageai. La France alors, poursuivant un do ses caprices d'inspiration qui lui prennent par intervalles comme des fièvres salutaires, semblait vouloir rentrer dans des voies colonisatrices. On parlait de la Guyane, de Madagascar,
des Indes. J'avais envie de voir
du
pays. Je m'engageai dans l'infanterie de m a r i n e , à condition que je ferais partie d'une compagnie qui partait le mois suivant pour Gayenne. Tout d ' a b o r d , j'avais eu l'idée d'aller aux I n d e s , et là de p r e n d r e du service chez quelque rajah de l'intérieur, comme jadis, au temps de nos grandes colonies, faisaient nos grands aïeux. Mais m a famille avait p a r m i ses connaissances intimes u n colonel d'infanterie de marine. Il me dissuada de partir pour l'Asie, où le choléra sévissait alors, et me fit entrevoir u n avancement rapide dans son a r m e . C'était en effet, et c'est encore, une de celles où on avance le plus vite, par la raison très-simple qu'il y m e u r t plus de monde. E n outre, nous avions à Cayenne des parents éloignés,
mais
avec lesquels nous entretenions des relations suivies, et qui, bien placés dans la colonie , devaient me faire l à - b a s agréable accueil. Ces divers motifs accumulés me décidèrent pour l'infanterie de m a r i n e ,
et je