L’arrêt Dilcia Yean et Violeta Bosico du 8 septembre 2005

Page 7

Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale de 1965 41 , le Pacte international sur les droits civils et politiques de 1966 qui ne prévoit de dispositions particulières que pour les enfants 42 , la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes de 1979 43 , la Convention sur les droits de l’enfant 44 et la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille 45 . 12. Certains textes adoptés à l’échelon régional contribuent au renforcement du droit à une

nationalité. Alors qu’aucune disposition particulière n’existe dans la Convention européenne des droits de l’homme de 1950 46 , la Convention américaine de 1969 consacre son article 20 au droit à la nationalité 47 . Autrement, sur le continent européen, la Convention de Strasbourg sur la réduction des cas de pluralités de nationalités et sur les obligations militaires en cas de pluralité de nationalités de 1963 48 , la Convention européenne sur la nationalité de 1997 49 et 41

Adoptée et ouverte à la signature et à la ratification par l’Assemblée Générale des Nations Unies par la Résolution 2106 (XX) du 21 décembre 1965. Voir article 5. Entrée en vigueur le 4 janvier 1969, la Convention a été ratifiée par la République Dominicaine le 25 mai 1983. Les Etats ne l’ayant pas encore signée sont : Angola, Brunei, Iles Cook, Corée du Nord, Djibouti, Dominique, Kiribati, Malaisie, Iles Marshall, Micronésie, Myanmar, Nioué, Palaos, Samoa, Saint Kitts et Nevis, Singapour, Tuvalu et Vanuatu. 42 L’article 24 § 3 PIDCP stipule que : « Tout enfant a le droit d’acquérir une nationalité ». Ratifié par la République Dominicaine le 4 janvier 1978, le Pacte n’a toujours pas été signé par : Antigua-et-Barbuda, Arabie Saoudite, Bahamas, Bahreïn, Bhoutan, Brunei, Comores, Emirats Arabes, Iles Cook, Cuba, Fidji, Indonésie, Kiribati, Malaisie, Maldives, Iles Marshall, Micronésie, Myanmar, Oman, Pakistan, Palaos, Papouasie Nouvelle Guinée, Qatar, Saint Kitts et Nevis, Sainte Lucie, Saint-Siège, Iles Salomon, Samoa, Singapour, Tonga, Tuvalu et Vanuatu. 43

Adoptée et ouverte à la signature et à la ratification par l’Assemblée Générale des Nations Unies par la Résolution 34/180 du 18 décembre 1979 et entrée en vigueur le 3 septembre 1981. Voir article 9. Ratifiée par la République Dominicaine le 2 septembre 1982, cette Convention n’a pas été signée par les Etats suivants : Iles Cook, Iran, Nauru, Palaos, Qatar, Saint-Siège, Somalie et Tonga. 44

Adoptée et ouverte à la signature et à la ratification par l’Assemblée Générale des Nations Unies par la Résolution 44/25 du 20 novembre 1989 ; entrée en vigueur le 2 septembre 1990. L’article 7 dispose que : « 1. L'enfant est enregistré aussitôt sa naissance et a dès celle-ci le droit à un nom, le droit d'acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux. 2. Les Etats parties veillent à mettre ces droits en oeuvre conformément à leur législation nationale et aux obligations que leur imposent les instruments internationaux applicables en la matière, en particulier dans les cas où faute de cela l'enfant se trouverait apatride. Cette Convention a été ratifiée par la République Dominicaine le 13 mars 1991. Les Etats-Unis et la Somalie sont les seuls Etats à n’avoir pas ratifié cette Convention ; ils l’ont uniquement signée. 45

Adoptée par l’Assemblée Générale dans sa résolution 45/158 du 18 décembre 1990 et entrée en vigueur le 1er juillet 2003. L’article 29 indique que : « Tout enfant d’un travailleur migrant a droit à un nom, à l’enregistrement de sa naissance et à une nationalité ». Cette Convention n’a été ratifiée par aucun des pays occidentaux (et les plus industrialisés) qui sont des terres d’accueil pour les migrants. 46

Ce vide conventionnel a été compensé par l’adoption du Protocole n°4 à la CEDH, précisément à l’article 3.

47

L’article 20 CADH compte trois alinéas dont le premier dispose que : « Toute personne a droit à une nationalité ».

48

Convention de Strasbourg sur la réduction des cas de pluralités de nationalité et sur les obligations militaires en cas de pluralité de nationalités (STE n°43) du 6 mai 1963, entrée en vigueur le 28 mars 1968. A été ratifiée par : Allemagne (dénonciation en 2001), Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède. Deux signatures ont été enregistrées ; il s’agit du Portugal et de la Moldavie. 49

Convention du 6 novembre 1997 (STE n°166) entrée en vigueur le 1er mars 2000. Convention ratifiée par : Albanie, Allemagne, Autriche, Bulgarie, Danemark, Hongrie, Islande, Ex République de Macédoine, Moldavie, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie et Suède. Parmi les Etats l’ayant seulement signée : BosnieHerzégovine, Croatie, Finlande, France, Grèce, Italie, Lettonie, Malte, Norvège, Pologne, Russie et Ukraine. L’article 4 dispose que « Les règles sur la nationalité de chaque Etat Partie doivent être fondées sur les principes suivants: a. chaque individu a droit à une nationalité; b. l'apatridie doit être évitée; c. nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité; d. ni le mariage, ni la dissolution du mariage entre un ressortissant d'un Etat Partie et un étranger, ni le changement de nationalité de l'un des conjoints pendant le mariage ne peuvent avoir d'effet de plein droit sur la

7


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.