Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome II

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(421) C e j o u r - l à , les g é n é r a u x

Rochambeau

et R i -

c a r d v e n a i e n t d e d é b a r q u e r à la B a s s e - T e r r e . R o -

les maisons sont petites et en bois. Sa population est de 8 à 9,000 âmes. Les bâtiments de commerce mouillent dans le port, par un fond de trois à six brasses ; ceux de guerre jettent l'ancre à une lieue en dehors. Les Indiens de l'île, descendent des anciens naturels; ils sont doux, timides et indolents, vivent patriarchalem e n t , sont très-attachés à leur sol, et tous catholiques. Il y en vient, en outre, un millier de ceux de la TerreFerme , qui se remplacent par de nouveaux, dès qu'ils ont amassé quelque argent, en se louant, à la journée pour les défrichement, les divers travaux des magasins, et le chargemens des navires. Le sol de la Trinité est une espèce d'argile sabloneuse, légère; la végétation y est peu forte. Une bonne partie de l'île est encore en friche. Elle produit des cannes dont les Espagnols ne faisaient que du sucre brut; du tabac qui peut être comparé à celui de la Louisiane; du café, du coton et du c a c a o , estimés 10 pour 100 au-dessus de ceux des autres îles; de très-bon ris; des raisins et des figues meilleurs que ceux d'Europe; tous le fruits d'Amérique et beaucoup de ceux de l'Inde, qu'on y a transplantés ; on n'y voit pas d'indigo. Les bois de ses forêts sont incorruptibles et propres à toutes les constructions; on y trouve des bois de teinture; beaucoup de vanille, dont les singes et les per-

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