Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 2

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( 355 ) nir à l u i , avec les quatre compagnies du 6 2

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ment, qui se trouvaient sous ses ordres. Le commandant de la garnison de la Pointe-à-Pitre, les autorités et les habitans de la ville qui avaient le plus d'influence, s'accordaient pour affirmer que le voeu de se rallier à la métropole était général, que la fermentation était à son c o m b l e , la colonie menacée de toutes les horreurs de la guerre civile; et que, dans la nécessité d'opter entre deux partis également périlleux , il fallait se décider pour celui qui offrait le moins de chances redoutables, ou dont les catastrophes , étant plus éloignées , permettraient d'aviser aux m o y e n s de les prévenir (1). L e roi n'était plus en France depuis le 23 mars; les dispositions prescrites par S. M . , à l'égard de sa maison militaire et des personnes qui l'avaient accompagnée jusqu'aux frontières, semblaient, sinon dégager les Français de leur serment, du moins leur permettre

de céder aux circonstances. L'ordre donné par le gouverneur au c o m m a n -

( 1 ) En prenant les couleurs qui flottaient sur la France entière, on ôtait aux Anglais tout prétexte d'intervention ; car on se rappelle que l'amiral anglais avait déclaré n'avoir aucun ordre d'attaquer le pavillon tricolore; et on était à même de recevoir les secours d ' h o m m e s , d'armes et de munitions que , depuis l'arrivée de la goélette l'Agile, on disait avoir été expédiés de B r e s t , sur quatre frégates au nombre desquelles on citait la Méduse.

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